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la Légion-d’Honneur, et fit de l’an XIV à 1807 avec la réserve de cavalerie de la grande armée les campagnes d’Autriche, de Prusse et de Pologne ; il passa major, le 24 septembre 1806, dans le 5° régiment de dragons.

Le 4 février 1807, à la tête de la compagnie d’élite, il alla reconnaître une colonne d’infanterie russe qui filait dans un ravin ; ayant atteint son arrière-garde, il la chargea avec vigueur, la culbuta et lui fit des prisonniers.

L’audace et l’intrépidité dont il fit preuve dans cette rencontre excitèrent Vadmiration de toute l’armée, et lui valurent les éloges les plus flatteurs du prince Murât.

Nommé colonel du 7° régiment de cuirassiers, le 25 juin -1807, et baron de l’Empire, le 17 mars 1808, il fit la campagne de 1809 en Allemagne, se distingua, le 22 mai, à Essling ; et ie 6 juillet suivant à Wagram, il chargea un carré d’infanterie ennemie à la tête d’un peloton du 7e cuirassiers. Officier de la Légion-d’Honneur, le 8 octobre 1811, il se couvrit de gloire pendant la campagne de Russie, et reçut, le 7 février 1813, le grade de général de brigade.

Appelé en cette’ qualité au commandement du dépôt général de cavalerie de Brunswick le 1er avril suivant, il fut mis en non activité le 1er septembre 1814, et nommé chevalier de Saint-Louis, le 21 janvier 1815.

Rappelé à l’activité au retour de l’île d’Elbe, il commanda une brigade de cavalerie à la bataille du mont SaintrJean, où il fut blessé d’un coup de sabre, en soutenant la retraite.

Admis à la retraite, le 6 octobre, il se retira à Villeneuve-sur-Yonne, et y vécut loin des affaires publiques.

A la révolution de Juillet 1830 il prit provisoirement le commandement de la

18" division militaire, et fut le 11 dumois d’août chargé de celui de la 2e subdivision de cette division.

Commandeur de la Légion-d’Honneur, le 20avril 1831, ilfut admis à la retraite, le 1e* mai 1832, et se retira à Sens.

DUBOUCHAGE (FRANÇOIS-JOSEPH-GIU-TET, vicomte)

général d’artillerie, né à Grenoble le 1er avril 1749. Il entra dans l’artillerie en 1763. Il était chef de brigade le 1er novembre 1784, et deux ans plus tard sous-directeur, à Brest, de l’artillerie de marine.

Maréchal de camp et inspecteur général de son arme le 1er juillet 1792, ministre de la marine après le renvoi deRoland, puis ministre des affaires étrangères.

Destitué le 10 août comme antirévolutionnaire. 11 conseillait à Louis XVI la résistance ; ce prince préféra se retirer au sein de l’Assemblée.

Le vicomte Dubouchage l’y accompagna donnant le bras à la Reine et tenant MADAME.par la main.

Le 13 août il quitta Paris, mais il n’é-migra point. Il fut arrêté quelques jours en 1805, comme soupçonné d’avoir des intelligences avec Londres.

Nommé commandeur de Saint-Louis en 1814, il resta inactif en apparence pendant les Cent-Jours.

Ministre de la marine le 27 septembre 1815, il déplaça de bons officiers pour en nommer d’incapables : tel était le commandant de la Méduse.

Il eut l’idée heureuse de créer une École de marine, mais il la plaça à An-goulême ; il rétablit la caisse des Invalides. ■

Il se montra contraire à l’ordonnance du 5 septembre, et, par suite de cette opposition, dut remettre son portefeuille au comte Mole, le 22 juin 1817.

Il fut nommé pair de France, ministre d’État avec 20,000 francs de traitement.

Il mourut le 12 avril 1821.

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