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DUBOIS DE CRANCÉ (EDMOND-LOUIS-ALEXIS)]] == général de division. Né à Charle-ville en 1747, lieutenant des maréchaux de France ; député du tiers-état aux États-généraux ; membre de l’Assemblée constituante (comité militaire), membre de la Convention dont il fut président, il s’y fit remarquer par l’exaltation de ses opinions démocratiques ; dans le procès de Louis XVI il rejeta l’appel au peuple et vota pour la mort ; membre du Conseil des cinq-cents ; il avait présenté en 1791 un projet de constitution militaire et un rapport sur le recrutement où l’on trouve la première idée de la conscription ; il tit décréter que les hommes de couleur seraient libres en mettant le pied sur le sol français ; ce fut lui qui dirigea le. siège de Lyon, comme commissaire de la Convention.

Ministre de la guerre du 14 septembre 1799 au 10 novembre de la même année, il fit adopter plusieurs projets pour l’organisation générale de l’armée, l’embrigadement des troupes et la formation de l’infanterie légère.

Il se retira après le 18 brumaire qu’il combattit de toutes ses forces, quoiqu’il fût devenu un des plus fougueux réactionnaires.

Il est mort à Rethel, le 29 juin 1814, âgé de 67 ans.

DUBOIS (JACQUES-CHARLES, baron)

frère de Dubois-Thainville, chargé d’affaires de la République française et commissaire général des relations commerciales à Alger, naquit le 27 novembre 1762 à Reux (Calvados).

Il s’enrôla volontairement, le 5 mars 1781, dans le régiment de Colonel-Général-Dragons (5e de l’armée en 1791), y devint brigadier dans la compagnie de Laurençon, le 17 mars 1784, et obtint son congé absolu le 3 mars 1789. Il reprit du service en 1792, et entra en T. I.

qualité de sbus-lieutenant, le 25 janvier, dans le 16e régiment de dragons.

Compris dans le détachement de 200 hommes que ce régiment envoya à Saint-Domingue, il partit le 12 juin suivant, et fut nommé lieutenant le 17 décembre.

Il fit dans cette colonie ou sur mer les campagnes de 1792 à l’an II, et obtint le grade de capitaine le 12 juin 1793.

Lors de la retraite de l’escadre de Saint-Domingue, les consuls français de New-York et de Baltimore firent connaître au ministre des relations extérieures la conduite pleine de sagesse et de fermeté que le capitaine Dubois avait tenue pour rétablir l’ordre et la discipline parmi les troupes embarquées sur l’escadre, et lui attribuèrent la plus grande part dans le succès des mesures prises à cet effet.

Rentré en France en l’an III, il servit en Vendée sous les ordres de Canclaux et de Hoche, et fit les campagnes des ans IV et V aux armées de Sambre- et-Meuse et du Rhin.

Pendant les ans VI et VII, il prit part aux guerres d’Italie et de Naples.

Le 19 frimaire an VII, à l’affaire d’O-tricolis (armée de Naples), il sauta dans un ravin avec son chef de brigade, un capitaine, un sous-lieutenant et un dragon, pour tâcher de- débusquer un bataillon ennemi qui, par son feu, inquiétait nos troupes. Démonté pendant l’action, il combattit à pied et fit une vingtaine de prisonniers qu’il ramena au quartier général à l’aide de quelques dragons.

Employé aux armées de Bâtavie et Gallo-Batave en l’an VIII et en l’an IX, il tint garnison dans la lre division militaire pendant les ans X et XI, et fut promu au grade de chef d’escadron dans le 3e régiment de dragons, le 10 vendémiaire an XII.

Il reçut le 2o prairial la décoration de Î9

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