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dres et signée Marie-Thérèse (duchesse d’Angoulême).

Ici commence pour le général Donna-dieu une carrière toute nouvelle, dont l’histoire n’est pas de notre ressort. Il nous suffira de dire qu’il fut à la tête de la sanglante réaction de 1815 et 1816. se montra royaliste frénétique et proscrip-teur implacable. Il commanda la 7e division militaire, fut créé vicomte et commandeur de l’ordre de Saint-Louis, à la suite des troubles sanglants et des exécutions de l’Isère. Privé de son commandement peu de temps après, il vint à Paris et y fut souffleté publiquement par le colonel Duchamp qu’il avait fait destituer.

Nommé député en 1820,, remis en activité en 1822, il commanda une division en Espagne en 1823, passa ensuite au commandement de la 4e division militaire à Tours, fut nommé grand-croix de Saint-Louis par Charles X, fut rayé du cadre d’activité en 1830 et porté au cadre de réserve, en attendant sa retraite qui fut liquidée le 15 mars 1838.

Dès lors, le général Donnadieu vécut éloigné des affaires publiques ; mais, ayant publié un ouvrage intitulé : De la vieille Europe, des Bois et des Peuples de noire époque, il fut poursuivi pour offenses envers la personne du roi, et condamné le 24 juillet 1837, par la cour d’assises de la Seine, à deux ans de prison et 5,000 francs d’amende, et après l’expiration de sa peine, à l’interdiction des droits mentionnés dans les trois premiers paragraphes de l’art. 42 du Codé pénal.

DONZELOT (FRANÇOIS-XAVIER, comte)

né le 6 janvier 1764 à Mamirole (Doubs), s’engagea en 1783 comme simple soldat dans le régiment Royal-Marin, alors en Corse, fut employé successivement à l’é-tat-major du gouvernement militaire de l’Alsace, au ministère de la guerre, et fut nommé, en 1792, sous-lieutenant au 21°

régiment de cavalerie, passa, en 1793, lieutenant au 22e chasseurs à cheval, puis adjudant-général chef de bataillon dans la même année, et adjudant-général chef de brigade le 4 juin 1794.

Il fit avec distinction les campagnes de la Révolution sous Pichegru, son compatriote et son ami, et sous Moreau. En 1797, il fut blessé deux fois à l’attaque du pont d’Huningue.

Nommé chef d’état-major à l’expédition d’Irlande, il fit la campagne d’É-gypte, et se signala à la bataille de Sedi-man, à la bataille d’Héliopolis et au siège du Caire. Dans le dernier conseil de guerre de 1799, il parla contre l’évacuation de l’Égypte et proposa de faire la guerre dans la haute Égypte, à la manière des Mameluks,.en attendant des renforts. Nommé général de brigade le 23 juillet 1799, il fut employé à l’état-major de Berthier,’ alors ministre de la guerre, puis aux camps de Bayonne, de Brest et à l’armée d’Italie en 1804 et 1805. Il fit sous Masséna les campagnes de 1806 à 1807, assista au siège de Gaëte et fut nommé général de division le 6 décembre 1807.

En février 1810, Napoléon le nomma gouverneur général des îles Ioniennes. Son administration fut pleine de sagesse et de modération.

Rappelé en 1814, Louis XVIII le nomma grand officier de la Légion-d’Hon-neur. — II prit une part brillante à la bataille de Waterloo, se retira en ordre sur la Loire, avec sa division, et remplaça le maréchal Soult comme major-général.

Inspecteur général en 1816, gouverneur civil et militaire de la Martinique le 31 octobre 1817, il demanda son rappel en 1825, et fut admis à la retraite le 1er mai 1832. — Retiré au château de Ville-Evrard, il y est mort le 11 juin 1843. — Son nom est inscrit sur le côté Est de l’arc de triomphe de l’Étoile.

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