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Élu membre de la Chambre des députés par le collège électoral de Blois, puis réélu en 1839, il devint président du comité d’artillerie le i9 avril 1841, et grand-croix de la Légion-d’Honneur le 28 avril 1843.

DOMMANGET (JEAN-BAPTISTE, baron)

né le 17 octobre 1769 à Possesse (Marne), était clerc de notaire lorsque la Révolution éclata. Mû par le sentiment d’un patriotisme qui ne s’est pas démenti un seul instant pendant sa longue et honorable carrière, il s’enrôla, comme soldat, le 11 mai 1791, dans le 23e régiment de cavalerie, fit la campagne de -1792, en Champagne, et celle de 1793 à l’armée de Sambre-et-Meuse.

Brigadier-fourrier le 1er avril de cette dernière année, il devint adjoint aux adjudants-généraux le 1er nivôse an II, et fut promu au grade de lieutenant de cavalerie le 14 messidor suivant. En quittant l’armée de Sambre-et-Meuse, Dommanget devait être placé en qualité d’adjoint auprès de l’adjudant-général Cottin, mais cet officier supérieur, affaibli par l’âge, n’était plus en état de faire la guerre ; aussi le jeune lieutenant chercha-t-il un emploi qui lui offrît quelques chances de danger et de gloire. Le général Durand, qui commandait une brigade de la division Garnier à l’armée d’Italie, et qui connaissait la bravoure et la capacité de Dommanget, s’empressa de l’appeler auprès de lui en qualité d’aide-de-camp ; mais il ne remplit ces fonctions que pendant deux mois : un événement funeste priva la France des services du brave général Durand. La cause de sa mort et les circonstances qui l’accompagnèrent sont empreintes d’une telle fatalité que ce fait doit trouver place dans cette notice. Le 22 fructidor an H, l’ennemi devait attaquer la brigade Durand au col de Frememorte. Dès le ma-

tin, Dommanget avait été envoyé en reconnaissance pour observer les mouvements de l’ennemi.Il vint rendre compte à son général que les Autrichiens ne bougeaieut pas et que tout était tranquille. Vers trois heures de l’après-midi survint un orage des plus violents ; le lieutenant Dommanget étai couché entre le général Durand et le capitaine Bodard, de la 84e demi-brigade, sous une tente adossée à un mur de rocaille ; la foudre touche sur ce mur qui s’écroule et ensevelit la tente sous ses ruines. Dommanget en fut quitte pour quelques contusions, mais, lorsqu’on retira des débris le général Durand et le capitaine Bodard, ils étaient morts. Après cette déplorable catastrophe, Dommanget servit pendant quelque temps à l’état-major de la division Garnier.

Confirmé dans son grade de lieutenant le 4 pluviôse an III, et attaché en cette qualité, le 11 vendémiaire an IV, au 15’ régiment de chasseurs à cheval, il fut employé comme adjoint auprès de l’adjudant-général Dalons le 20 floréal suivant.

Depuis 1793 jusqu’en l’an VI, il fit avec distinction les guerres d’Italie.

Nommé capitaine-adjoint le l/i vendémiaire an V, il passa avec son grade à la suite du 5’ régiment de dragons le 4 prairial, et y devint capitaine titulaire le 13 thermidor de la même année. Il servit en l’an VII contre les insurgés de la Belgique.

Nommé chef d’escadron au même régiment le 13 pluviôse an VIII, le premier Consul le désigna pour faire partie de l’armée de réserve avec 500 dragons duo’, lors du passage du Saint-Bernard. A son arrivée à Milan, il alla rejoindre à Lodi la division Duhesme, dont il forma depuis l’avant-garde. Cette division s’é-tant approchée de Crémone, Dommanget rencontra à peu de distance de la ville

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