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nomma médecin en chef de la garde impériale ; mais les circonstances ne lui permirent pas d’entrer dans l’exercice de ses nouvelles fonctions.

Après la capitulation de la place, le 2 janvier 181-4, il se disposait à revenir en France, quand, au mépris des traités, il fut de nouveau relenuprisonnierdansDresde.

Ce ne fut qu’à la fin de mai qu’il put rentrer à Paris, où il apprit que le ministre Dupont lui avait retiré son titre de médecin de la garde.

Tandis qu’il était en bulle à ces persécutions de la part de l’administration militaire, on tentait d’un autre côté de le dépouiller de sa chaire d’hygiène à la_ Faculté de médecine de Paris, dont le Consulat l’avait doté en récompense de sa conduite devant Saint-Jean-d’Acre. Pour pallier ces iniquités, on le nommait commandant de la Légion-d’Honneur.

Le maréchal duc de Dalmatie, à son avènement au ministère, le rendit à ses fonctions de médecin en chef et de professeur à l’hôpital du Val-de-Grâce, et Napoléon, à son retour, le remit en possession de ses titres d’inspecteur en chef du service de santé et de médecin en chef de la garde, et le nomma le 20 mai médecin en chef de l’armée du Nord.

Après avoir assisté à la bataille du mont Saint-Jean, il revint à Paris avec l’armée, reprit son service au Va ! -de-Gràce le 1" juillet, et ne cessa ses fonctions d’inspecteur général qu’en janvier 1816, à la suppression de ce titre.

Après la Révolution de 1830, le baron Desgenettes fut nommé, le 14 novembre, maire du X’ arrondissement de Paris, et en remplit les fonctions jusqu’aux élections municipales de 1834.

Nommé, le 2 mars 1832, médecin en chef des Invalides, il y est mort le 3 février 1837, au milieu de ses vieux compagnons qui furent toute sa vie l’objet de sa sollicitude.

DESMICHELS (Louis-ALEXIS, baron)

né le 13 mars 1779, à Digne (Basses-Alpes). Soldat au 13e régiment de hussards en l’an II, il passa en l’an IV, dans la compagnie des guides à cheval de l’armée d’Italie, fit la campagne d’Égypte et y devint brigadier.

De retour en France avec Bonaparte, il fut nommé maréchal-des-logis, se distingua à Marengo, et entra comme sous-lieutenant dans les chasseurs à cheval de la garde des consuls. A la bataille d’Ulm, cet officier, alors lieutenant, surprit devant Nuremberg l’arrière-garde autrichienne, et, à la tête de 30 chasseurs, fit mettre bas les armes à 300 hommes d’infanterie. Après ce premier succès, il fondit avec son peloton sur un gros bataillon, et pris 400 hommes et 2 drapeaux à l’ennemi. Au bruit de la fusillade, de dragons de la Tour vinrent charger les vainqueurs ; mais ils furent bientôt mis en déroule et abandonnèrent 25 pièces de canon, une caisse militaire et 150 prisonniers. Après cette action, le lieutenant Desmichels fut nommé capitaine, officier delà Légion-d’Honneur, et quelque temps après, colonel du 31e de chasseurs à cheval.

Il se distingua également dans le cours de la campagne de 1813, en Italie, et fit avec une grande distinction, la campagne de France de 1815.

Pendant les Cent-Jours, il commanda en Belgique le 4e régiment de chasseurs à cheval. Licencié le 25 novembre 1815, il fut remis en activilé en 1821 et promu colonel du régiment de chasseurs des Ardennes (3e chasseurs).

Maréchal de camp le 30 juillet 1823, il commanda la 2e subdivision de la 7e division militaire (Drôme), puis la 1" 1 Hautes-Alpes). Il était’déjà commandeur de la Légion-d’Honneur. Après la Révolution de Juillet, Louis-Philippe lui confia le département du

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