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encourage du geste, de la voix et de son exemple, lorsqu’une balle le frappe au front et l’étend par terre. On vit alors son frère se jeter sur lui et le couvrir de son corps, mais une seconde balle l’atteint lui-même et tous deux expirent ensemble.

Le général Delzons fut enterré le lendemain 25 octobre sur le champ de bataille. — Son nom est inscrit sur le côté Est de l’arc de l’Étoile.

DEMARÇAY (MARC-JEAN), baron)

né en Poitou le 41 août 1772, entra fort jeune dans la carrière des armes et fut nommé capitaine d’artillerie le 30 septembre i 7 93.

Il fit les principales campagnes de la révolution, y compris celle d’Égypte, et donna partout des preuves de courage et de capacité.

Devenu colonel, il se distingua àAus-terlitz où il fut nommé commandeur de la Légion-d’Houneur. Napoléon lui confia ensuite la direction de l’École d’artillerie et du génie de Metz. Il l’envoya en Hollande en 1807 comme major-général et premier inspecteur des corps de l’artillerie et du génie. Après avoir servi deux ans en Espagne, il demanda sa retraite à cause de ses nombreuses blessures. Il rentra alors dans ses foyers et s’occupa de travaux agricoles. Il ne reparut sur la scène politique que pendant lesCenUJours, comme colonel de la garde nationale de Poitiers.

Le département de la Vienne l’envoya à la Chambre en 1819. Il siégea à l’extrême gauche et s’opposa avec énergie à l’exclusion prononcée contre l’abbé Grégoire et contre Manuel en 1823. M. De-marçay fut, jusqu’à sa mort, arrivée le 22 mai 1839, l’un des plus fougueux défenseurs de la cause démocratique.

DEMBARRÈRE (JEAN, comte)

général de division du génie, naquit à Tar-bes (Hautes-Pyrénées), d’une famille noble, le 3 juillet 1747. En 1768, il entra avec le grade de lieutenant en second à l’École du génie de Mézières. Nommé ingénieur deux ans après, et capitaine de la même arme en 1777, il devint commandant du génie à Brest en 1792.

Appelé à-l’armée du Nord lors des premières hostilités, il concourut, avec le capitaine Lauriston, à la défense de Va-lenciennes, qui ne se rendit qu’après quarante jours de bombardement. La conduite de Dembarrère durant ce siège lui valut le grade de chef de brigade, et il suivit, en cette qualité, la garnison qui fut envoyée dans la Vendée.

Au combat de Doué, le 27 fructidor an n, il fit les savantes dispositions de bataille qui permirent au général San-terre de vaincre d’Autichamp et Tal-mont. Général de division le 28 pluviôse an ni, il demanda et obtint de quitter l’armée de l’Ouest. On l’envoya d’abord à Metz, puis, peu de temps après, à l’armée de l’Ouest, et ensuite à l’armée d’Italie, où il eut le commandement en chef de l’arme du génie.

Quand cette armée éprouva à son tour des revers qui l’obligèrent à se concentrer, en floréal an vin, sur les rives du Var pour arrêter l’ennemi prêt à envahir la Provence, Dembarrère fut chargé de diriger les fortifications sur toute la ligne, et notamment celles de la tête du pont du Var, qu’il défendit en personne sous le feu le plus meurtrier.

Il seconda puissamment les efforts du général en chef Rochambeau, particulièrement dans la journée du 30 floréal an vin, où les Autrichiens, repoussés par deux fois, perdirent tout espoir d’effectuer leur passage. Il fut nommé membre et commandant de la Légion-d’Hon-neur les 19 et 25 prairial an xn. Dembarrère continua à servir activement, soit

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