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l’attaqua le 20 mars au matin ; le centre de l’armée était formé de la’ division dii général Dèlabbrde. Au signal donnée par ùrtè batterie placée su’r le front1 de la ligne, la’ division Delaborde marcha l’arme au’bras sur les Portugais, sans riposter à’ leur feu. Intimidés’ par cette confiance,’ les Portugais se dispersèrent et prirent’ la’fuite, le général Delabô’rde les poursuivit, ainsi que la division de dragons du général Lorge, et en fit une horrible boucherie. Cette poursuite cori-tinua’ jusqu’à' deux1 lieues au delà de Bràga. Les Français s’emparèrent’ de’ cette place, dé l’artillerie de’ l’ènrtemi,de’ ses bagages ; de ses munitions, e’t de’plû-sièurs’drapeaux : ’

Le 29 du même mois, la division De-lâbdrdë enleva plusieurs1 redoutes et s’empara dè"50’pièces dècanô’rï ! Elle arriva à1 Térïtrëe d’Oportô et réussit p’àr’là à’coùper l’extrême droite de l’arrrtée ennemie.1 Ces troupes furent bientôt’en pleine dérouté, et le général Délàbordé’ pénélra dans la ville.

Ju’uot’ confia’au "général’ Delaborde le commandement de la 1" division’qui occupa Lisbonne le 2 décembre, et le’ nomm’a' ensuite’ gouverneur de cette capitale. On"së rappelle combien cette campagne fut désastreuse pour’nos troupes.’ Les Portugais ; stimulés par lés Anglais et des bandes d’insurgés espagnols, se soulevèrent ’ eh 1808, et le 3 août un corps d’armée d’Anglais débarqua à Fi-guières, se mit en mouvement et s’avança sur Lisbonne. Dès que Juriot en fut averti, il donna le commandement’de la ville au général Travot, et fit partir le général Delaborde avec 2 bataillons du 70r régiment ! 150’chasseurs du 26e et "5 pièces de’canbiu1 Ces troupes, renforcées à Obidds et à Péniche, avaient pour but1 de ralentir les progrès de l’ennemi ; ei de reconnaître le terrain propre à un enga-gagemènt général ; ’ Delaborde ayant ap-

pris que les’ Anglais commandes" par sir Arthur Wélësléy, depuis lord Wellington, occupaient Lecrias, prit position le 14 août en avant du village dé Rblica. Le lendemain les’Aiiglais commencèrent l’aitàque et furent repoussés ! Revenus deux jours après’, Delaborde,’ blessé dès le commencement deTactionJ’ét qù’i n’avait à o’pp’oser à près de 4,OÔÔ assaillants que 1,900 hommes, lutta pendant cinq heures avec avantage ; mais ne recevant’ pas du général Loison le secours qu’il en attendait,’il opéra sa retraite, en’bon ordre. Ce beau ’fait’d'armes’, ’joint à tant d’autres preuves de courage’ et d’habileté, donna u : ril nouvel éclat à la- réputation déjà si brillante* du général Delaborde qui, cette même’année fut élevé à la dignité de comté."

Passé ensuite’ sous’ les’ ordres du’duc dé’Dalmatie,’il se distingua de nouveau,’ le 30 rhafs, à làbàtaille de Càrvalno-daT Este, ainsi qu’à'la’prisè d’Oporto. Après" la retraite dé’ Portugal, pendant laquelle les dispositiori’s"qu’il prit’au combat de’ Vimeiro furent jugées un chef-d’œuvre de tactique, il revint en.France où il resta’jusqu’en 1812. Alors’il’passa à l’armée de Russie et prit le commandement d’une division’ du corps ’du’duc de Trévise. A’sôn retour, il fut nomm’é gouverneur’du château de Cbmpiè’g'ne,’et en 1813 grand-croix de l’ordre de la Réunion.

En 1814, il commanda les deux subdivisions dé’TouTousé.

Le général Delaborde adhéra aux changements qui ’ suivirent l’abdication de Fontainebleau, perdit’sa’place de gouverneur de Comp’ièghe, endédommagement de laquelle le roi ’ lui accorda 10,000 francs de’ pension, le’nommà, lé 24 octobre, chevalier de’Saint-Lbuis, ’et le conserva dans son’comma’ndëment divisionnaire. H* s’y trouvait’encore au 20

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