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lui donna le commandement des fédérés, qu’il organisa avec beaucoup d’activité. Mais quand on eut renoncé au projet de défendre la capitale contre les armées alliées, le général Darricau quitta le commandement qui lui avait été confié, et ne fut plus employé pendant la seconde Restauration, et se retira à Dax, où il mourut d’une maladie de lan-gueur le 7 mai 1819, dans sa quarante-sixième année.

DÀRRIULE (JEAN, baron)

lieutenant-général, né à Arudy (Basses-Pyrénées), le 16 novembre 1774. Il entra au service le 17 brumaire an H, dans le 7e régiment d’infanterie légère, où il reçut ses grades jusqu’à celui de capitaine.

Passé en qualité de chef de bataillon au 25e de ligne, il entra plus tard dans le 1" régiment des grenadiers de la garde impériale et obtint successivement dans ce corps le grade de colonel et celui de maréchal de camp, et les titres de baron et de commandant de la Légion-d’Honneur. Cet avancement graduel et rapide annonce une conduite régulière et une bravoure remarquable.

Il fit les campagnes de l’an n et de l’an ni à l’armée des Pyrénées-Occidentales ; de l’an iv et de l’an v à l’armée d’Italie ; fit partie de l’expédition d’Espagne pendant les années 1808, 1809, 1810, et passa ensuite à l’armée du Nord.

Le général Darriule adhéra aux actes du Sénat, en 1814., et fut nommé par le roi chevalier de Saint-Louis et commandant du département des Hautes-Pyrénées.

Pendant les Cent-Jours, il remplit les fonctions d’inspecteur général de l’instruction de la garde nationale de Paris.

A la révolution de Juillet, il fut remis sur le cadre d’activité et fut nommé, en 1831, commandant du département de

la Seine et de la place de Paris, puis grand officier de la Légion-d’Honneur. En 1832 (29 juillet), il reçut le grade de lieutenant-général.

DARU (PIERRE-ANTOINE-NOËL-BRUNO, comte)

l’homme dont Napoléon à Sainte-Hélène résumait l’éloge en ces termes : « il joint le travail du bœuf au courage du lion, » naquit à Montpellier (Hérault) le d4 janvier 1767. Sa famille n’était ni noble ni riche, mais elle était entourée de l’estime publique ; son père occupait la place de secrétaire de l’intendance de Languedoc.

Le moment venu de choisir un état, il témoigna le désir d’entrer au service ; son père lui obtint une sous-lieutenance dans un régiment de cavalerie : c’était en 1783.

Le sous-lieutenant qui avait rêvé peut-être le bâton de Fabert, ne tarda pas à s’apercevoir qu’il attendrait longtemps le brevet dé capitaine ; les ennuis inséparables de la vie de garnison, les difficultés qu’il éprouvait pour se livrer aux travaux littéraires, pour concilier le goût de l’étude avec les occupations et les devoirs de la sou« -lieutenance, le dégoûtèrent du service militaire, et donnant sa démission de sous-lieutenant, il entra dans l’administration militaire. Il était commissaire des guerres en 1789. La Révolution le trouva disposé à accueillir, à seconder les principes d’une’ sage réforme. Quoique souvent dénoncé comme modéré, il fut conservé cependant à ses fonctions, parce qu’on avait besoin de ses talents, de sa capacité, de son expérience, si bien appréciés par tous les généraux aux armées de l’Ouest, de Sam-bre-et-Meuse, partout où l’appela le ministère de la guerre.

Dans les différents corps auxquels Daru fut attaché, jamais le soldat n’eut à se plaindre de ces cruelles privations qui

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