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Dantliouard adhéra aux résolutions du Sénat relatives à la déchéance de Napoléon et au rappel des Bourbons, se rendit à Paris, et fut chargé, le V’ juillet, de l’inspection des places de Metz et de Mé-zières.

Le 8 du même mois, le roi le fit chevalier de Saint-Louis, et, le 29, grand officier de la Legion-d’Honneur. Au mois de mars 1815, il inspecta toutes les places de l’Est au nom de l’Empereur. En 1816, il présida, le 4 avril, le conseil de guerre devant lequel comparut le général Drouot, et fit partie, le 30 septembre, de celui qui jugea le général Delaborde ; mais il se trouva heureux d’avoir à prononcer l’acquittement du premier et de contribuer de tout son pouvoir à faire adopter par ses collègues le moyen qui sauva la tête du second.

Les fonctions qu’il eut à remplir dans la suite convinrent mieux à son caractère et lui donnèrent l’occasion d’utiliser ses talents. Une ordonnance du 4 septembre 1816, sur l’organisation de l’École polytechnique, permettant le renouvellement annuel des conseils de perfectionnement et d’inspection, il fut nommé, en mars 1820, membre, de l’un et l’autre de ces conseils »

Le 22 avril suivant, il entra au comité spécial et consultatif de l’artillerie pour la session de l’année. Deux ans après (mai 1822), les électeurs de la Meuse l’envoyèrent à la Chambre des Députés. 11 siégea au centre gauche et ne se fit remarquer que dans les comités. Il ne fut pas réélu. La révolution de Juillet obtint ses sympathies. Le 31 août 1830, le nouveau roi le nomma membre de la commission chargée d’examiner la situation de l’École polytechnique, et de proposer les moyens convenables pour en améliorer l’organisation et les études.

Le ler mai 1831, il reçut le grand

cordon de la Légion-d’Honneur, et, le 19 novembre, il devint pair de France.

M. Danthouard, pendant la session de cette même année, prit souvent la parole. Dans la discussion relative au projet de loi sur l’avancement de l’armée, il proposa plusieurs amendements empreints d’un esprit de justice, et qui décelaient des connaissances profondes en matière d’organisation militaire. Aussi, le public accueillit-il avec faveur, en 1832, sa nomination de président du comité d’artillerie. Atteint, à cette époque, d’une maladie grave qui mit ses jours en danger, il ne reparut à la tribune de la Chambre des Pairs que le 5 mars 1838, comme rapporteur de la commission chargée de l’examen d’une loi relative à l’acquisition, par voie d’échange, de la manufacture d’armes de Saint-Étienne.

Dans la séance du 13 juin, il demanda, mais sans succès, une loi sur l’état-ma-jor de l’armée. A cette époque, n’étant âgé que de soixante-cinq ans, il fut maintenu dans le cadre d’activité, et, par ordonnance du 3 août 1839, il entra dans la première section du cadre de l’étal-major général de l’armée, où une ordonnance du 13 avril 1841 le conserva, puisqu’il se trouvait dans la catégorie des officiers généraux ayant commandé en chef. Il a depuis été mis à la retraite. Nous ne terminerons pas cette courte notice sur M. le général Danthouard, sans constater que c’est sous sa direction que le Musée d’artillerie est devenu le plus bel établissement de ce genre en Europe.

DARMAGNAC (JEAN-BARTHELEMY-CLAUDE-TOUSSAINT, baron)

né à Toulouse, le 1e novembre -1766. Il entra au service dans le 1er bataillon de la Haute-Garonne le 13 septembre 1791. Capitaine dès le 8 décembre suivant, il passa à l’armée d’Italie.

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