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Bachelu (Gilbert-Désiré-Joseph, baron)

général de division, né à Salins, en Franche-Comté, le 9 février 1777, fils d’un conseiller-maître à la Cour des comptes de Dôle ; il fut reçu en 1794 à l’école du génie de Metz, en qualité d’élève sous-lieutenant. Capitaine en l790, il fit la campagne du Rhin et suivit Moreau dans sa retraite en Égypte ; Kléber le fit chef de bataillon au siège du Caire en 1800 ; en 1801, il fit, comme colonel du génie, la campagne de Saint-Domingue, sous les ordres du général en chef Leclerc qui en fit son aide-de-camp. Il assista au combat de la Crète-à-Pierrot où il dirigea le placement des troupes dans les lignes de circonvallation établies sur la droite de l’Artibouille. Le colonel Bachelu revint de cette malheureuse expédition avec la veuve de son général.

On le vit depuis chef d’état-major, de 1803 à 1805, au camp de Boulogne où il reçut la décoration de légionnaire ; colonel du 12e de ligne en 1805, sous les ordres du général Marmont qui commandait l’armée de Hollande, il passa, en 1807, en Dalmatie et attaqua, le 30 mai, à Castel-Nuovo, 5,000 Monténégrins, soutenus par deux bataillons russes, et les culbuta à la baïonnette. Général de brigade le 5 juin 1809 ; après Essling, il se distingua pendant la première campagne de Cologne et principalement au siège de Dantzig. En 1812, il fit la campagne de Russie, et commanda l’arrière-garde pendant la retraite de Tilsilt, à Dantzig où il fut employé jusqu’au 1er janvier 1814. Le 12 janvier 1813, Bachelu avait chassé les Russes de la position formidable de Stublau, et le 3 mars.il avait repoussé l’attaque générale dirigée par Platow sur les faubourgs de la place. Le 26 juin 1813, il fut nommé général de division ; pendant les Cent-Jours, le général Bachelu commanda la première division du deuxième corps d’armée et se distingua dans la courte campagne de juin. De retour à Paris, après le désastre de Waterloo, où il tomba blessé en attaquant le bois d’Hougoumont, il fut emprisonné deux fois comme suspect, exilé de Paris, puis de la France, où il ne rentra qu’en 1817.

Après la révolution de juillet, le général Bachelu fut envoyé à la chambre des députés par les électeurs du Jura ; il venait d’obtenir la croix de commandeur de la Légion d’honneur.

Il est mort à Paris le 16 juin 1847, âgé de 72 ans.

Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Etoile, côté sud.

Bacler d’Albe (Louis-Albert-Guislain, baron)

né le 21 octobre 1781, à Saint-Pol (Pas-de-Calais), d’un ancien trésorier du régiment de Toul.

Peintre et ingénieur géographe, il s’occupait de l’étude des arts lorsque la révolution éclata ; il en accepta les principes. Il s’enrôla et devint bientôt capitaine d’artillerie pendant le siège de Toulon. Bonaparte, durant les campagnes d’Italie, l’attacha à son état-major en qualité de directeur du bureau topographique, puis de chef des ingénieurs-géographes ; il fut chargé, après la paix, de former, de dresser la carte de l’Italie en cinquante-quatre feuilles. Devenu général de brigade, il fut nommé, en 1815, chef du dépôt général de la guerre ; mais la Restauration lui enleva cette place, et Bacler se retira à Sèvres, où il se livra de nouveau à la