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distingua par sa bravoure et sa grande résignation.

Rappelé en France après la campagne, M. Corréard prit le commandement du 4e chasseurs. Il était officier de la Légion-d’Honneur depuis 1831.

Le 22 avril 1847, il a été promu au grade de général de brigade et commande aujourd’hui (août 1849) la deuxième subdivision de la 6e division militaire.

Il est commandeur de la Légion-d’Honneur.

CORVISART-DESMARETS (JEAN-NICOLAS, baron)

fils d’un procureur au parlement de Paris, naquit à Dricourt (Ardennes), pendant l’exil du parlement, le 15 février 1755 ; il fit ses humanités au collège Sainte-Barbe. Entraîné vers l’art de guérir, malgré les désirs de son père qui le destinait au barreau, il commença ses études médicales sous les célèbres professeurs de l’Hô’el-Dieu, et fut reçu en 1782 docteur-régent de la Faculté. Il se livra alors à l’enseignement. Médecin des pauvres de la paroisse Saint-Sulpice et suppléant de Desbois de Ro-chefort à l’hôpital de la Charité, il remplaça ce médecin célèbre en 1788. Il continua les leçons de Desbois d’une manière si brillante que, lors de la création de l’École de médecine, instituée par décret du 14 frimaire an m, il obtint la chaire de clinique interne de cette École. Deux ans après, il était professeur de médecine pratique au collège de France.

En l’an x, le premier Consul l’attacha à son service personnel, et, dès cette époque, il ne garda plus que le titre de professeur honoraire de,la Faculté de médecine et du collège de France.

Membre et officier de la Légion-d’Hon-neur les 26 frimaire et 25 prairial an XII, il devint baron de l’Empire à l’institution de la nouvelle noblesse en 1808, et

fit partie de la première nomination des commandeurs de l’ordre de la Réunion le 29 février 1812. L’Empereur l’aimait et l’appelait quelquefois auprès de lui pendant ses campagnes.

Admis à l’Académie des sciences en 1811 et à l’Académie de médecine en 1820, il appartint à presque toutes les sociétés savantes de l’Europe.

Il est mort à Paris le 18 septembre 1821, laissant quelques ouvrages estimés. Napoléon avait dit de lui : « C’est un honnête et habile homme. »

COSMAO ( JULIEN-MARIE, baron)

né à Chateaulin (Finistère), le 27 novembre 1761, débuta dans la marine par une croisière dans les colonies ; il avait alors 13 ans. En 1781, il prit part à deux combats sur le brick l’Hirondelle, et se fit remarquer par son intrépidité. Nommé lieutenant de frégate vers la fin de cette campagne, et capitaine de vaisseau le 4 avril 1793, alors qu’il commandait le Tonnant, il s’empara de là frégate anglaise l’Alceste, et le 23 ventôse an III, sur le même vaisseau, il se trouva, lui quatrième, exposé pendant trois heures et demie au feu de la flotte ennemie. Le 3 messidor suivant, à la tête d’une division, il combattit avec non moins d’intrépidité contre des forces supérieures dans le golfe de Fréjus. Constamment employé pendant toute la durée des guerres de la République à d’importantes et périlleuses missions, il fut nommé légionnaire et officier de l’Ordre les 15 pluviôse et 25 prairial an XII, et prit au commencement de l’an XIII le commandement du Pluton. Ce fut lui qui opéra, le 13 prairial, le débarquement des troupes chargées de l’attaque de l’îlot du Diamant. Pendant son retour, attaqué le 3 thermidor par la flotte de l’amiral Culder, il soutint le combat le plus acharné : le vaisseau espagnol le Fermo, serre-file de ceux de sa