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de la Légion-d’Honneur et celle d’officier le 25 prairial. Il ne fut élevé au rang de commandant de l’ordre que le 4 nivôse an XIV.

L’empereur le fit général de brigade le 31 décembre 1806, et lui conféra le titre de baron en 1808.

Employé à la grande armée, il eut un bras emporté le 22 avril 1809 à la bataille de Ratisbonne. Il était à peine guéri de sa blessure, lorsque Napoléon lui donna à commander, le 10 juin, une brigade de la division d’Hautpoul à l’armée de réserve. Le 11, il le récompensa de ses services par le grade de général de division, et le 8 août, il lui confia le commandement de l’École spéciale de cavalerie.

Remplacé dans ce commandement le 20 août 1812, il reçut, le 8 septembre, celui de la 27e division militaire. Il occupait ce poste lors des événements de 1814. et fit sa soumission au nouveau gouvernement. Louis XVIII le fit chevalier de Saint-Louis le 24 juillet.

Mis à la retraite le 6 octobre 1815, M. Clément de la Roncière fut rappelé à l’activité le 7 février 1831, et fut nommé inspecteur général de cavalerie dans les 2e et 3e divisions militaires le 17 mars.

En 1834, Louis-Philippe lui confia une inspection générale de gendarmerie et l’attacha à la commission de cette arme. Il fit ensuite partie du cadre de réserve (2° section), puis enfin fut mis à la retraite.

Son nom est gravé sur le monument de l’Étoile, côté Est.

CLERC (ANTOINE-MARGUERITE, vicomte)

né le 17 juillet 1774 à Lyon, maréchal de camp, grand-officier de la Légion-d’Honneur, chevalier de Saint-Louis et de la Couronne de fer.

Parti comme simple soldat en 1790, au 10e régiment de chasseurs à cheval, il tinté fourrier en 1793, maréchal-des-logis-chef en 1794. Il conquit l’épaulette de sous-lieutenant sur le champ de bataille en 1797.

Le vicomte Clerc a fait les campagnes du Rhin et d’Italie avec une rare bravoure.

Blessé en 1793, il avait eu le corps traversé d’un coup de feu et la main frappée d’un coup de sabre à l’affaire de la Reult, en 1794. La même année, une nouvelle blessure l’atteignit, et en 1895, un coup de sabre faillit le tuer.

Le maréchal-des-logis-chef Clerc fit partie, en 1798, d’un peloton qui, sous les yeux du général Desaix, enleva la grand’garde du régiment de Wurmser (hussards), et fit prisonniers 200 hommes d’infanterie. Ainsi, avant d’être nommé sous-lieutenant, il avait brillamment servi pendant six campagnes et reçu quatre blessures.

Le vicomte Clerc servit dans toutes les autres campagnes de la République et de l’Empire. Il fit dix-neuf campagnes de guerre aux armées du Rhin, d’Italie, des côtes de l’Océan, d’Ulm, d’Austerlitz, de Prusse, de Pologne, d’Espagne, d’Autriche, de Russie, de Saxe et de France.

Mort en décembre 1846.

COCHOIS (ANTOINE-CHRISTOPHE)

né le 19 décembre 1755, à Creutswald (Moselle. Fils d’un inspecteur des fermes du roi, il entra d’abord dans le corps de la gendarmerie rouge, à Lunéville, d’où il sortit le 15 mai 1772 pour s’engager ensuite comme simple canonnier dans le régiment de Strasbourg-Artillerie.

Incorporé, le 18 février 1774 dans le corps royal des carabiniers, il y devint maréchal-des-logis le 23 octobre 1782, et adjudant sous-officier le 23 avril 1785 ; le 26 décembre 1788, il était appelé à l’honneur de porter l’étendard du corps d’élite auquel il appartenait. Cochois fut nommé sous-lieutenant et lieutenant