Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/314

Cette page n’a pas encore été corrigée

Clarke n’a gagné aucun de ses grades sur le champ de bataille.

CLAUSEL (BERTRAND)

comte et maréchal de France, est né à Mirepoix (Ariège), le 12 décembre 1773. Volontaire en 1791, sous-lieutement au 43e de ligne, capitaine de chasseurs à cheval en 1792, adjudant-général en 1793, chef d’état-major de la division Pérignon, général de brigade et commandant de Bologne, lors de la retraite de Schérer en Italie, général de division à l’armée de Saint-Domingue, gouverneur de Raguse en 1807, commandant en chef de l’armée française en Espagne après la bataille de Salamanque, commandant en chef de l’armée des Pyrénées pendant les Cent-Jours.

Compris dans l’ordonnance du 24 juillet 1814, il s’exila aux États-Unis. C’est à cette époque que Christophe et Péthion offrirent de grandes récompences au capitaine du bâtiment qui sauverait Clausel.

Rentré en France en 1820, il fut envoyé à la Chambre des députés en 1827, coopéra à la Révolution de juillet, et fut envoyé en Afrique, en qualité de gouverneur général.

Rappelé en France en 1831, il reçut le bâton de maréchal, fut renvoyé en Algérie en 1832 jusqu’en 1836 ; il commandait la première expédition de Constantine et y eut un échec par manque de renforts.

Mort à Secourrieu (Haute-Garonne) le 21 avril 1842.

Les principaux titres de gloire du maréchal Clausel sont les campagnes de 1810 et de 1811 en Espagne, pendant lesquelles il soutint tout le poids d’une guerre terrible.

En 1812, il fit cette brillante retraite, dite de Portugal, comparée à la retraite de Ney en Russie.

Lors du retour de l’île d’Elbe, il opposa, à la tête de l’armée du Midi, une énergique résistance aux ennemis qui envahissaient les départements du Midi.

Le maréchal Clausel a été un de nos plus brillants hommes de guerre.

Son nom est gravé sur l’arc de l’Étoile, côté Ouest.

CLÉMENT DE LA RONCIÈRE (FRANÇOIS-MARIE, baron)

né le 2 février 1773 à Amiens (Somme), entra comme soldat au 13e régiment de chasseurs à cheval le 1er mars 1793, et obtint, les 15 mai, 10 juin et 1er septembre de la même année, les grades de maréchal-des-logis, de sous-lieutenant et de lieutenant.

En l’an II et en l’an III, il servit aux armées du Nord et de Sambre-et-Meuse, et fut promu au grade de capitaine le 1er vendémiaire an IV. Pendant quelques mois, il remplit à l’armée du Rhin les fonctions d’officier d’état-major auprès du général Lefebvre, et le 12 messidor, étant rentré à son régiment, il le suivit en l’an V à l’armée d’Italie et à l’armée de Rome.

Nommé le 1er ventôse chef d’escadron, il se distingua à Modène, à la bataille de la Trébia, où il fut blessé d’un coup de feu à la jambe gauche. A Monte-Alto, il attaqua, avec 150 chevaux, une division de 6,000 hommes, dont 800 de cavalerie, la mit en déroute et lui fit 1,000 prisonniers.

Nommé colonel à la suite du 19e régiment de chasseurs le 1er messidor an VII, il prit le commandement du 16e dragons le 22 du même mois. Il fit la campagne de l’an VII à l’armée de Naples, et fut envoyé en l’an IX, à l’armée gallo-batave, où il servit jusqu’en l’an X sous Augereau. En l’an XII, tandis que son régiment, qui avait fait partie du camp de Compiègne, tenait garnison à Soissons, il reçut le 19 frimaire, l’étoile de membre