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décembre 1803, il fut décoré le 26 mars suivant.

Il fit les campagnes d’Autriche et de Prusse et prit part au siège de Dantzig. Chargé de suivre l’ennemi qui fuyait sur Pillau, il se jeta sur les Russes, à la tête d’un escadron du lle chasseurs, enleva 3 pièces de canon et fit 800 prisonniers.

Nommé officier de la Légion-d’Honneur après cette brillante affaire où il eut un cheval tué sous lui ; il prit à Friedland le commandement de la brigade du général Cohorn qui avait été mis hors de combat, soutint les efforts des Russes et contribua au succès de la bataille ; il eut pour récompense le grade de colonel du 76e de ligne. Créé baron en 1808 et général de brigade en juin 1811, il commanda en Portugal une des brigades du général Foy et se distingua dans la retraite qui suivit la funeste journée des Arapyles.

Les Anglo-Portugais avaient enfoncé, à Alba, un des carrés de notre arrière-garde. Le général Chemineau vit le danger, s’avança avec un bataillon du 69e, arrêta la cavalerie anglaise dont il fit un grand carnage et laissa au général Foy le temps d’accourir et de repousser l’ennemi.

En octobre suivant, la division Foy se présenta devant Palencia et somma la place qui promit d’ouvrir ses portes si le général Foy se présentait en personne : le général envoya un aide-de-camp précédé d’une trompette ; les Espagnols firent feu sur eux. Le général Foy indigné ordonna l’assaut. Chemineau dispose ses colonnes, ; l’effet du canon lui paraît trop lent, il fait briser les portes à coups de hache, pénètre dans les rues, culbute et chasse les Espagnols, emporte le pont du Carriou qu’ils cherchent à défendre et s’empare des barils de poudre disposés pour le faire sauter.

Le général Chemineau se distingua depuis à Weissenfeld et à Lutzen où il fut très-grièvement blessé, fut amputé d’une jambe, et eut deux chevaux tués sous lui..

L’Empereur le nomma, en récompense, général de division (31 juillet 1813) et commandeur de la Légion-d’Honneur.

La Restauration le fit chevalier de Saint-Louis et le chargea du commandement de la Vienne, de la Charente-Inférieure et des Deux-Sèvres. Plus- tard il fut admis à la retraite (15 avril 1832).

CLAPARÈDE (MICHEL)

né le 28 août 1772, à Gignac (Hérault). Sa famille était ancienne dans la robe. Il s’engagea dans un bataillon de volontaires et suivit ce corps dans les Alpes. Son intelligence et son courage le firent nommer capitaine. Ayant suivi en Italie le général Bonaparte, il fut créé chef de bataillon, envoyé à l’armée du Rhin où, le 15 septembre 1800, il fut nommé adjudant-général.

A Saint-Domingue, où il suivit le général Leclerc, il se distingua en toutes les rencontres et mérita le titre de général de brigade. Revenu en France en 1804, il joignit l’armée à Boulogne, assista aux affaires d’Ulm et d’Austerlilz où il se trouva aux prises avec la droite de l’armée russe qu’il couvrit de mitraille et mit en déroute. Il se distingua de nouveau à Saalfeld, à Iéna, à Pulstuck, à Ostrolenka, à Borky, à Drewkenowo.

Nommé général de division, le 8 octobre 1808, il attaqua l’arrière-garde autrichienne, en avant d’Ebersberg, la rompit, s’élança sur les pièces et les troupes qui défendaient le pont de la Traun, précipita hommes et canons dans la rivière et déboucha avec une poignée de braves devant 30,000 Autrichiens que commandait Hiller. Sa position, néanmoins, ne tarda pas à devenir critique : le feu ayant détruit le pont et les maisons auxquelles