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3e régiment de chevau-légers, au 1er corps de cavalerie de la grande armée, en Saxe et en France. Mis en non-activité au licenciement de 1815, il fut rappelé comme lieutenant-colonel aux dragons de la Garonne en 1816, prit le commandement des chasseurs de la Meuse (15e de l’arme) en décembre 1821, et servit à l’armée d’Espagne, puis à la division d’occupation de Cadix, de 1823 à 1828.

Il avait été fait commandeur de la Légion-d’Honneur le 17 octobre 1823.

Après les événements de 1830, le colonel Chatry de la Fosse obtint l’autorisation de passer au service de Belgique, où il organisa plusieurs régiments de cavalerie.

Créé maréchal de camp le 27 janvier 1833, il rentra en France en 1836 ; depuis cette époque jusqu’en 1840, date de son passage au cadre de réserve, il avait élé employé successivement dans les subdivisions du Puy-de-Dôme, de la Haute-Garonne et de la Vienne, et avait eu, en 1837, le commandement de la 2e brigade d’infanterie rassemblée sur la frontière des Pyrénées-Occidentales.

Il était en retraite depuis le mois d’avril 1848, lorsqu’il mourut le 24 juin de funèbre mémoire, de celle même année.

Le fils du général Chatry de la Fosse, qui a débuté dans la carrière comme simple soldat dans les dragons de la garde en 1811, est aujourd’hui colonel du 8e régiment de dragons.

CHAUVEL (FRANÇOIS-PIERRE-ALEXANDRE, baron)

né à Honfleur (Calvados) le 23 décembre 1768, il entra au service le 14 juillet 1781. Sergent-major en 1789 et sous-lieutenant des grenadiers le 19 avril 1792, il fit, en cette qualité, les campagnes de 1792 et 1793 aux armées du Nord et du Centre. Lieutenant le 27 pluviôse an II et capitaine peu de jours après, il fut blessé à Fleurus et nommé chef de bataillon sur le champ de bataille.

Depuis, il se signala surtout au passage du Rhin, le 14 messidor an IV, et en l’an VII, à Berghem, où, à la tête d’un bataillon du 49e de ligne, il enleva 3 drapeaux et 4 pièces de canon aux Russes et fit prisonnier le général eu chef Hermann, ainsi que son état-major ; puis à Castricum, à Nuremberg, à Austerlitz, où il reçut les épaulettes de colonel sur le champ de bataille, à Iéna, à Friedland, où il fut nommé officier de la Légion-d’Honneur, au passage du Tage et à la prise de Talaveira.

Ces deux faits d’armes lui valurent le grade de général de brigade, le 10 mars 1809 ; il se couvrit de gloire à la bataille d’Ocaña, où il eut deux aides-de-camp renversés à ses côtés, puis au combat meurtrier de Bion-Venida, et enfin pendant toute la campagne de Russie.

Le 5 novembre 1814, le roi le nomma chevalier de Saint-Louis. Il commandait en août 1815 le département de la Haute-Vienne, et fut mis à la retraite peu de temps après. Il avait reçu cinq blessures et assisté à 125 batailles ou grands combats et à quatre siéges.

CHEMINEAU (JEAN)

Le lieutenant général baron Chemineau, né le 26 avril 1771 à Grelet, près Angoulême, entra dans le 4e bataillon de la Gironde, en qualité de sergent-major, le 23 septembre 1791. Il fut fait sous-lieutenant le 11 juillet 1792, rejoignit l’armée du Nord à Hondscoote, y fut blessé grièvement et nommé lieutenant. — Capitaine le 17 août 1794, il combattit vaillamment sur le Rhin et en Italie, notamment à la défense du pont du Var.

Nommé chef de bataillon sur le champ de bataille, puis major au 61e de ligne en