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Révolution, il en embrassa les principes avec ardeur, et devint, en juillet 1789, aide-de-camp du général commandant la place de Paris.

Nommé lieutenant dans la garde nationale parisienne, il se distingua dans la journée du 10 août 1792, obtint d’abord le grade d’adjudant-général, et devint ensuite commandant d’une division de l’armée des Alpes.

Envoyé contre les insurgés du Midi, il les battit dans plusieurs rencontres et les força à se disperser.

Désigné parla Convention pour diriger l’armée de siège de Toulon, il quitta ce commandement pour passer successivement à ceux de l’armée d’Italie et de l’armée des Alpes.

Arrêté à Marseille par ordre du comité de salut public, il fut transféré et renfermé à la Conciergerie le 2 janvier 1794.

Rendu à la liberté après la journée du 9 thermidor, le gouvernement lui donna le commandement d’un corps d’observation en Normandie, destiné à soutenir l’armée du général Hoche dans l’Ouest. Destitué peu après, il protesta énergiquement contre cet acte, fut réintégré dans son grade, et défendit la Convention au 13 vendémiaire an IV (octobre 1795).

Le premier Consul le nomma, en 1801, l’un des administrateurs de la loterie nationale, et lui confia, en 1804, l’administration provisoire de la principauté de Piombino.

Rentré en France en 1805, il obtint de l’Empereur une pension de retraite, et vécut depuis entièrement éloigné des affaires.

Il mourut en 1813.

CASA-BIANCA (RAPHAËL, comte de)

naquit à Vescovato (Corse) le 27 novembre 1738.

Elevé dans la haine des Génois, et plaçant le bonheur de la Corse dans la réunion de cette île à la France, Casa-Bianca concourut à la soumission de son pays en servant dans les troupes que Louis XV y avait envoyées.

Nommé en 1770 capitaine de grenadiers dans le régiment d’infanterie de Buttafuoco, levé pour servir en France, il vint à Paris ; mais les services qu’il avait déjà rendus auprès de ses compatriotes, décidèrent Louis XV à le renvoyer en Corse.

Fait capitaine au régiment Provincial-Corse, le 23 août 1772, il reçut en 1773 le brevet de major et fut chargé de plusieurs missions délicates par les gouverneurs de Narbonne et de Marbœuf, dont il justifia la confiance par sa conduite.

Promu, en 1777, lieutenant-colonel du régiment dans lequel il servait comme capitaine, il le commandait encore lorsque l’Assemblée constituante déclara la Corse partie intégrante du territoire français.

Envoyé à Paris, en 1790, pour remercier l’Assemblée au sujet de cette déclaration, il reçut, le 15 septembre 1791. le grade de colonel et le commandement du 49e régiment d’infanterie de ligne, ci-devant Berri.

Envoyé à l’armée du Nord, commandée par le maréchal de Rochambeau, il conduisit l’aile droite des troupes de la division Biron aux attaques dirigées contre Mons, et combattit constamment à la tête du bataillon de campagne de son régiment. Son intelligence et sa bravoure lui valurent les éloges du général Biron, en présence de l’armée.

Forcé de suivre le mouvement de retraite qui s’opéra alors, Casa-Bianca battit un corps de hulans, le poursuivit dans Quiévrain, escalada les murs de cette ville, fit enfoncer les portes, et s’en empara ; mais les 8,000 hommes du