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en juin 1812 à la tête de la 2e brigade de cavalerie légère du même corps. Le 30 de ce mois, il battit à Soleschniki l’avant-garde du général Barclay de Tolly, et le 23 juillet, commandant l’avant-garde du maréchal prince d’Eck-miihl, composée du 3e régiment de chasseurs et d’un régiment d’infanterie, il s’empara du Mohilow, y fit 900 prisonniers, se rendit maître de magasins, de bagages considérables et de plus de 600 bœufs- destinés au prince Bagration. Il combattit encore à Smolensk, à la Mos-kowa, où il eut la mâchoire fracassée d’un coup de biscaïen, et à Krasnoë, où il s’empara de huit pièces de canon après avoir culbuté un corps de 1,500 hommes, enfonça un formidable carré d’infanterie, lui fit 300 prisonniers et dégagea le 9e de lanciers polonais, gravement compromis.

Élevé au grade de général de division le 4 décembre 1812, il fut appelé au commandement de la lrC division de cuirassiers du let corps de cavalerie de la grande armée, le 15 février 1813, et fit, à sa tête, la campagne de Saxe.

Déjà revêtu du titre de baron de l’Empire avec une dotation, il fut créé commandeur de la Légion d’honneur le ’14. mai et se distingua à Lutzen, à Baut-zen, à Dresde’, où il dirigea avec habileté plusieurs charges vigoureuses, enfonça une douzaine de carrés ennemis, fit 6,000 prisonniers et contribua à refouler dans les montagnes de la Bohême, l’armée nombreuse qui menaçait de nous écraser ; à Leipzig, où les 16, 17 et 18 octobre, il donna des nouvelles preuves d’inf répidité ; à Hanaù, où il soutint une partie de laretraite, et sut, avec ’peu de monde, imposer à une nombreuse cavalerie chargée de l’inquiéter. — Nommé commandant de deux divisions de cavalerie organisées à Versailles le 3 juin 18-1-4, il coopéra au succès remporté sur

le feld-maréch’al Blûcher, à Vauchamps, le 12 février, culbuta l’ennemi au combat de Villeneuve le 17, se trouva à la reprise de Reims le-13 mars, au combat de la Fère-Champenqise le 25, et à la bataille sous Paris le 30.

Après la première rentrée des Bourbons, il dut à son origine nobiliaire d’être nommé, en mai 1814, inspecteur général de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, le 2 juin, et grand officier de la Légion d’honneur le 23 août. Lorsque l’Empereur revint de l’île d’Elbe, il prit, le 12 mars 1815, le commandement provisoire des neuf escadrons de cavalerie de la 2e division militaire dirigée sur Châ-lons.

Le gouvernement royal le confirma dans ce commandement le 16 du même mois. Il suivit Louis XVIII à Gand, fut nommé chef d’état-major du duc de Berryle25 juin 1815, pendant l’émigration, et rentra en France avec ce Prince dans le mois de juillet.

Louis XVIII le nomma grand-croix de la Légion d’honneur Je 13 août et lui confia, le 8 septembre, l’organisation de cette belle cavalerie de la garde royale dont il eut le commandement. Il fit par-r tie de la Chambre introuvable, comme député de l’Indre, et fut créé, le 12 octobre, membre de la trop fameuse commis-/sion chargée d’épier la conduite des offU ciers des Gent-Jours. Le 3 mai 1816, il fut fait commandeur de l’ordre de Saint-Louis, et ^échangea- son titre de baron, conquis sur le champ de bataille, contre celui de comte, quelui donnait la Restauration. Aide-de-camp honoraire du comte d’Artois, le 2 juin 1807, membre du comité des inspecteurs généraux le 25 octobre, il devint gentilhomme d’honneur du duc d’Angoulême le 2 juillet 1820, reçut la décoration de grand-croix de Saint-Louis le 1" mai 1821, et fut nommé gouverneur de l’École polytech-

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