L’éclat causé par la fuite de la nouvelle convertie, la protection spéciale de Victor-Amédée II et de l’évêque de Genève firent de l’abjuration un événement qui eut du retentissement en Savoie, en Suisse, et sans doute à Rome. M. de Bernex en est félicité de toutes parts.
tions, usages et ordonnances d’icelle. Je reçois la Sainte Écriture selon le sens et l’intelligence qu’a toujours tenu et tient Notre Sainte Mère
l’Église à laquelle appartient le jugement et l’interprétation des Écritures
Sacrées et jamais ne la prendrai ni exposerai que selon le commun
consentement des Pères. Je confesse qu’il y a 7 sacremens lesquels
sont proprement et véritablement appelés sacremens de la
Nouvelle loi, institués par N. S. J.-C., savoir, le Baptême, la Confirmation,
la Sainte Eucharistie, la Pénitence, l’Extrême-Onction, l’Ordre et
le Mariage. Je reçois aussi et admets les cérémonies approuvées par
l’Église et usitées en l’administration des dits sacremens. Je professe
qu’en la Sainte Messe on offre à Dieu un sacrifice véritable qui est
propitiatoire pour les vivans et pour les morts et qu’au sacrement de
l’Eucharistie sont vraiment et substantiellement le corps et le sang avec
l’âme et la divinité de notre Sauveur Jésus-Christ, et qu’en icelui est
faite une conversion de toute la substance du pain au corps et du vin
au sang, laquelle conversion l’église catholique appelle transsubstantiation.
Je confesse aussi que, sous l’une des espèces, on prend et reçoit
Jésus-Christ tout entier son vrai sacrement. Je crois qu’il y a un Purgatoire
où les âmes détenues peuvent être soulagées par les suffrages
et bonnes œuvres des fidèles ; qu’on doit invoquer les Saints et honorer
leurs reliques et leurs images. J’avoue que Notre Seigneur a laissé en
son église la puissance d’absoudre des péchés pour énormes qu’ils puissent
être et de donner des indulgences dont l’usage est très salutaire
au peuple chrétien. Je reconnais la Sainte église catholique apostolique
et romaine être la maîtresse et la mère de toutes les Églises et promets
et jure obéissance au Pontife romain, successeur de saint Pierre,
prince des Apôtres et vicaire de Jésus-Christ. Je fais profession de tout
ce qui a été déterminé par les Conciles généraux, notamment par le
Concile de Trente touchant le péché originel et la justification. Ensemble
je déteste, réprouve et condamne tout ce qui est contraire à iceux
et généralement toutes les hérésies qui ont été condamnées par l’Église,
protestant que je veux vivre et mourir dans la foy que j’embrasse présentement,
moyennant la grâce de Dieu.
Ainsi moi …… susdite, le promets, le voue et le jure, et ainsi Dieu
me veuille aider et les Saints Évangiles que je touche.