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toucher à sa chair. Isaïe, en entrevoyant ces choses, s’écrie : l’enfer s’est vu tout en trouble, dit-il, à ton arrivée. Il est en trouble, car il est dépouillé de tout son pouvoir ; il est en trouble, parce qu’il est couvert d’opprobre ; il est en trouble, car il est frappé de mort ; il est en trouble, car il est terrassé ; il est en trouble, car désormais il est lié. Il a pris un corps, et il se brisa contre Dieu ; il a accepté la terre, et il y a rencontré le ciel ; il a accepté le visible, et il est tombé dans l’invisible. Ô mort ! où est ton aiguillon ? enfer ! où est ta victoire ? Le Christ est ressuscité, et tu es anéanti. Le Christ est ressuscité, et les démons sont précipités. Le Christ est ressuscité, et les anges sont dans l’allégresse. Le Christ est ressuscité, et la vie s’anime d’une nouvelle vie. Le Christ est ressuscité, et il n’est plus un seul mort dans les tombeaux. Car Jésus-Christ, ressuscité d’entre les morts, est devenu les prémices de ceux qui passent de la vie à la mort. À lui gloire et puissance dans les siècles des siècles, amen. »

Les heures de Pâques qui précèdent la messe, nous apportent encore une joie spirituelle : elles se résument en hymnes, qui s’étendent sur la victoire remportée par le Christ sur la mort et sur l’enfer. Après le chant toujours répété : Le Christ est ressuscité d’entre les morts, etc. vient le cantique habituel du dimanche :

« Après avoir vu la résurrection du Christ, prosternons-nous devant notre Seigneur Jésus-Christ,