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vierges d’Israël, entonnent alternativement : « Chantons le Seigneur, parce qu’il a fait éclater sa gloire, » et le lecteur répète chacun des versets de ce cantique inspiré.

« Il a précipité dans la mer le chevalier, chantons le Seigneur. — Le Seigneur est ma force et ma louange, il est mon Dieu et je le glorifierai, le Dieu de mon père et je l’exalterai, chantons le Seigneur. — Le Seigneur est le roi de la guerre, Jéhova est son nom, chantons le Seigneur ». Dans les lectures bibliques qui succèdent, les figures du sacrifice et de la résurrection du Seigneur sont unies aux prophéties, qui annoncent la vocation des gentils. Abraham s’apprête à offrir en sacrifice son fils unique, Isaac, qui, par anticipation, figure le fils unique de Dieu, sacrifié pour le salut du monde, et les deux plus grands prophètes par leur miracles, Élie et Élisée, ont chacun ressuscité des enfants, préparant par ces deux exemples la race humaine à la résurrection du Christ. Tandis que ces deux prophètes prêchent par des miracles, les prophètes Sophonie, Jérémie et Isaïe agissent par la parole. Tous les trois, ils voient la gloire à venir de l’Église et la multitude des gentils qui en feront part ; Jérémie promet une nouvelle loi au peuple de Dieu, loi qui sera écrite dans la pensée et dans le cœur ; Isaïe promet à ce peuple un nom nouveau que lui donnera le Seigneur, avec l’empire de l’univers, et un pasteur aux brebis de Dieu, pour leur communiquer l’Esprit