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« La Sagesse s’est bâtie une demeure, elle l’a appuyée sur sept colonnes. Elle a immolé ses victimes, elle a mêlé le vin, elle a dressé sa table ; elle a envoyé ses serviteurs, et elle a appelé des lieux les plus hauts de la ville : Si quelqu’un est faible, qu’il vienne à moi, et elle a parlé aux insensés : Venez, mangez de mon pain, et buvez le vin que j’ai mêlé pour vous. Quittez l’imprudence, et vous vivrez pour être couronnés dans les siècles ; recherchez l’intelligence, afin que vous viviez et que vous sachiez vous conduire dans la voie de la science. »

De même que le premier dimanche du carême est consacré à la mémoire du triomphe de l’Église contre les iconoclastes, de même le second rappelle les combats soutenus par St. Grégoire, archevêque de Thessalonique, au concile particulier de Constantinople contre les hérétiques Barlaam et Akyndine, qui niaient la divinité de la lumière dont fut accompagnée la transfiguration de Jésus-Christ.

Le troisième dimanche est consacré à l’adoration de la sainte croix de Notre-Seigneur ; c’est pourquoi toute la semaine qui suit est nommée semaine de l’adoration de la croix. Le synachsare de ce dimanche décrit le motif de cette solennité en termes aussi touchants qu’éloquents : « Lorsque ceux qui sont destinés à parcourir un long et pénible trajet, accablés de fatigue, rencontrent quelque part un arbre, chargé d’un épais feuillage, ils s’arrêtent pour prendre quelque repos sous son ombre ; puis, se sentant comme rajeunis, ils terminent le reste de leur course :