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septième concile œcuménique tenu à Nicée ; la paix et la prospérité ne furent rendues que pour peu de temps à l’Église d’Orient ; bientôt de nouveaux iconoclastes s’élevèrent parmi les souverains de Constantinople, et Théophile, le dernier d’entre eux, fut le plus acharné.

Après lui, sa pieuse épouse, l’impératrice Théodora, resta avec son fils en bas âge, Michel, régente de cet empire ébranlé par les hérésies : alors, on fit choix pour le siége patriarcal de St. Méthodius, célèbre confesseur de la foi pendant les persécutions, et d’accord avec lui, on assembla un concile à Constantinople afin de rétablir la paix dans l’Église. Les images et les ornements qui avaient été enlevés des églises par les impies, furent solennellement réinstallés. La mémoire de cet heureux événement fut dès lors célébrée par des prières en faveur des défenseurs de l’orthodoxie tant morts que vivants, et par des excommunications, semblables à celles qui ont été lancées à d’autres époques contre différents hérétiques que l’Église a dû condamner en termes énergiques, parce que ces impies menaçaient d’ébranler l’édifice même de la foi. Elle n’accomplit du reste ce pénible devoir que par un sentiment de charité, afin de sauver des milliers d’âmes sans expérience, en leur dévoilant de perverses séductions ; elle suit en cela l’exemple donné par l’apôtre St. Paul, et se sert de ses propres expressions : « quand nous-mêmes ou un ange des cieux viendrait vous annoncer une autre Évangile que celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème. »