phant mâle, de noble race, marqué de tous les signes divins.
Le mandarin. — Bien ! très-bien ! Alors sa couleur peut être comparée à la couleur d’une marmite de terre neuve ?
Le messager. — Illustre seigneur ! je reçois vos ordres ; il en est ainsi.
Le mandarin. — Parfaitement ! Et quelle est sa taille ?
Le messager. — Illustre seigneur ! il a au moins quatre coudées de hauteur.
Le mandarin. — Ah ? Il est jeune encore ? et a-t-il une bonne apparence ?
Le messager. — Illustre seigneur ! je reçois vos ordres ; il est majestueux.
Le mandarin. — Et quand devons-nous l’attendre en ces lieux ?
Le messager. — Illustre seigneur ! si je puis énoncer une opinion à cet égard, moi cheveu, il sera ici vers le milieu de la prochaine lune.
Le mandarin. — Bien ! très-bien ! Tout sera prêt pour sa réception. »
Et tandis que le Nai-Mouot se glisse à reculons vers l’échelle pour aller porter ailleurs la bonne nouvelle, l’illustre seigneur aux soixante ticaux d’appointements annuels (180 fr.), auquel il vient de la communiquer ; se frotte les mains avec une vigueur inaccoutumée et répète, avec une animation croissante :
« Heureux événement ! heureux événement ! »
Le digne magistrat ne put me cacher longtemps que ce qu’il prisait le plus dans l’événement, ce qui