délétères d’où s’échappe la terrible fièvre des bois (jungle fever), qui, si elle ne vous emporte pas au premier accès, ne vous quitte qu’après plusieurs années de souffrances.
Mon voyage a eu lieu à la fin de la saison des pluies, lorsque les terrains qui avaient été inondés commençaient à se dessécher ; il s’en élevait quelques miasmes, et j’ai vu plusieurs indigènes atteints de fièvres intermittentes ; cependant je n’ai pas cessé un instant de me bien porter. Dois-je l’attribuer au régime que je suivais et qui m’a souvent été recommandé, c’est-à-dire de ne boire que du thé, jamais ou très-rarement de vin ou de spiritueux, et jamais d’eau fraîche ? Je le pense, et je crois qu’en agissant toujours ainsi l’on ne courrait aucun danger sérieux dans les localités les plus malsaines.