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dans la Rime, formule le premier que le Théâtre n’est qu’une Ode dialoguée. — MM. de Goncourt et Barbey d’Aurevilly, diversement, outre la langue personnelle, qu’ils réalisent tous deux, étudient la Modernité dans la Physionomie, celui-ci par un art au service de la religion catholique, celui-là par un art étranger à toute religion.

La Littérature de Tout à l’heure est synthétique : elle rêve de suggérer tout l’homme par tout l’Art. Or la Synthèse est plus qu’à demi réalisée par les efforts qu’on vient de résumer. Elle est réalisée tout à fait, si à ces efforts nous joignons ceux de ces Poëtes : Villiers de l’Isle-Adam, Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé[1].

Mais, peut-être, plaît-il de connaître comment les nouveaux, les derniers venus entendent, à leur tour, coopérer au Grand Œuvre.

Et je vais l’indiquer aussi succinctement que possible.

  1. On a préféré au procédé didactique, à de successives études consacrées aux points divers où l’Art nouveau se distingue de l’Art accompli, le processus d’une critique largement et librement historique, estimant surtout précieux, capital, de démontrer comment les nouveautés résultent de la tradition. Ce système prohibait tels développements desquels l’absence laisse ce livre incomplet : théories du Roman, du Théâtre, du Poëme. — (livres, peut-être, futurs) Outre, d’ailleurs, que les vieux « genres » tendent de plus en plus à se fondre en l’unique et l’essentielle Œuvre-d’art-écrit, il faut répéter qu’on ne voulait ni ne pouvait faire ici le manifeste d’une École qui n’est pas.