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qu’on soit assuré d’y rencontrer souvent des amis comme vous, mon cher député, y venir est un rêve !…

La visite minutieuse de l’établissement ne fit que confirmer chez M. Liévin cette excellente impression. Comme il allait, en achevant le tour du parc, en exprimer encore sa vive satisfaction, M. Dubreuil l’interrompit.

— Mais ce n’est pas tout encore, dit-il. L’État grand-ducal, en faisant l’acquisition de Mondorf, a eu en vue spécialement de faire profiter des avantages réunis ici, les habitants du pays qui sont en situation d’en user. Il fait des conditions de séjour, très abordables pour tout le monde, aux fontionnaires qui désirent venir suivre un traitement ; il offre aux indigents le traitement hydrothérapique gratuit ; enfin il a créé, ici près, une colonie d’enfants maladifs, imitée de ce qui s’est fait de mieux en ce genre jusqu’à présent.

Tenez, là-bas, voyez-vous cette ferme à l’aspect souriant, à demi cachée dans le feuillage des arbres de ses vergers ?… C’est Daundorf. Cette métairie a été transformée fort habilement en une sorte de pensionnat où les enfants chétifs viennent, par séries, séjourner une quinzaine.

Au fait, si cela vous intéresse, rien ne nous empêche de pousser jusque-là.

— Parfaitement.

— Seulement, permettez-moi de prévenir Marcelle, à qui j’ai promis de ne jamais aller à Daundorfg sans l’emmener.

Marcelle était à faire une partie de crocket. Dès qu’elle sut de quoi il s’agissait, elle jeta là son maillet et accourut au plus vite, charmante de jeu-