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Lorsqu’il eut promis au curé de faire chaque dimanche le sermon de la messe des étrangers, il proposa de prendre congé pour aller visiter l’établissement et demander quelques conseils au médecin. Il sortit enchanté de son entrevue avec M. Petit, qui l’avait assuré de sa sollicitude et lui avait prédit un grand profit à retirer de son séjour à Mondorf.

Il avait surtout appris avec plaisir que l’établissement hydrothérapique possédait une salle réservée pour l’inhalation de l’azote, et qu’il y trouverait les appareils spéciaux les plus récents et les plus perfectionnés.

Sans plus tarder, M. Dubreuil l’y conduisit, et dès cette première matinée, le chanoine put apprécier le confort de l’installation hydrothérapique. En sortant d’une courte séance à l’appareil de pulvérisation de l’eau minérale, il se sentit comme inondé d’un sentiment de bien-être et ne put s’empêcher de remercier le député d’avoir eu la bonne pensée de le faire venir à Mondorf.

— Et d’autres y viendront, je vous en réponds, ajouta-t-il : je saurai maintenant quelle station conseiller aux nombreux amis qui m’embarrassent chaque année quand ils viennent me demander mon avis. Dans les grandes villes d’eaux, nous manquons trop, nous autres prêtres, de la tranquillité dans laquelle nous sommes accoutumés de trouver le repos ; dans les petites stations si recommandables de l’Allemagne, nous nous trouvons trop dépaysés à cause de la difficulté qu’ont à nous comprendre les collègues que nous y rencontrons, et qui leur rend impossibles toutes relations suivies avec nous. Ces deux inconvénients sont évités ici : pour peu