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Les ingénieurs topographes Gunard Lange, Théodore Arneberg, Jean Waag, Jean Kastrupp, Émile Frey et Ludovic von Platten, l’ingénieur des mines Joanny Moreteau, et le voyageur-naturaliste Jules Koslowsky devaient reconnaître la région entre le sud du Lac Gutierrez et le Lac Buenos Aires. Frey devait de même explorer les terres de Cholila et les vallées et montagnes situées au nord et nord-est du Lac Puelo, et à l’ouest du principal affluent nord du Chubut depuis les sources du fleuve Manso, point qu’explorerait Schiörbeck.

Lange devait explorer le réseau de lacs entre ceux de Cholila et le Fta-Leufu, jusqu’où celui-ci reçoit les eaux du fleuve Corintos, dans la Vallée 16 de Octubre. Waag reconnaîtrait la région du fleuve Corcovado ou Carrenleufu le plus loin possible dans la partie explorée par Steffen et Fischer.

Kastrupp topographierait la région à l’orient du Lac Général Paz, et la vallée de Gennua, et von Platten les vallées arrosées par le fleuve de Las Vacas et le Pico, s’internant le plus possible dans la région montagneuse. Accompagné de Koslowsky, Arneberg explorerait les lacs Fontana et La Plata, puis la région comprise entre le fleuve Senguerr et le Lac Buenos Aires, jusqu’aux premiers sommets neigeux que traversent les affluents de l’Aysen dans sa descente jusqu’au Pacifique. Moreteau aurait à sa charge l’étude géologique de la Vallée 16 de Octubre et des montagnes voisines.

Tout ce personnel compétent, appartenant aux sections topographique et géologique du Musée de La Plata se mit en marche, au commencement de janvier de l’année actuelle 1896, dès ses points de départ, sans avoir pu le faire auparavant vu les difficultés qui, malheureusement, se présentent toujours parmi nous quand les éléments dont il faut disposer ne dépendent pas directement de celui qui dirige ce genre d’investigations, mais bien des lents rouages administratifs.

Mon plan était de me rencontrer sur le terrain des recherches de chacun des collaborateurs nommés, pour avoir ainsi une impression personnelle de l’ensemble des résultats et pouvoir me rendre compte ensuite des détails. Cette description contient, donc, non seulement mon impression personnelle sur le territoire parcouru en 1896, mais aussi l’extrait des observations faites par mes collaborateurs.

Plus tard, quand tous les matériaux réunis auront été dûment préparés, on publiera des mémoires spéciaux qui contiendront les observations de chacun des membres de l’expédition, car le temps manque aujourd’hui pour préparer cette publication,