Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/240

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 238 —

— Par lettre ?

— Oui, par lettre ; quand je dis que je vais le prévenir, je m’exprime mal : ce n’est pas à lui-même que je vais écrire, ce serait peine perdue, il ne le saurait même jamais ; mais je vais écrire à un ami de Mortimer, qui demeure à Bloemfontein, et lui demander de mettre Zéméhul à ma disposition.

— Très bien.

— En même temps, cet ami de Mortimer nous tiendra des chevaux tout prêts, il nous donnera des carabines, des pistolets, tout ce qu’il faut pour une expédition de ce genre. Demain, je verrai à tout cela. Maintenant, bonsoir, j’ai besoin de repos.

— Et peut-être, ajouta Wigelius en souriant, avez-vous besoin aussi d’écrire à certaine demoiselle…

Dolbret serra la main à ses amis, qui restèrent à causer dans le jardin un instant, puis sortirent et prirent la direction de la ville. Vers onze heures, ils étaient de retour. Une étoile brillait dans la masse sombre du château : c’était la lampe de Dolbret.

— Vous ne vous êtes pas trompé, dit Stenson ; ce chançard de Dolbret écrit son poème quotidien à la belle Berthe Mortimer.