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— N’ayez pas peur, Lady McStainer, ce sont des amis. Puis se retournant vers eux :

— Occupez-vous, s’il vous plaît, de Lady McStainer, tandis que moi, je vais aller voir ce que devient monsieur Mortimer, Ah ! mon Dieu, mon Dieu, ils l’ont peut-être tué !

— Tué ? vous dites tué ? Où est-il ?

— Là, fit la bonne en montrant le corridor.

Dolbret la laissa partir et s’occupa de donner ses soins à Lady McStainer.

— Ah ! monsieur, dit la vieille, quand elle eut repris assez de force pour parler, ah ! monsieur, jamais la famille McStainer n’a subi d’humiliation semblable.

Elle éclata en sanglots :

— Et mon pauvre Walter, ils l’ont tué, sans doute.

Minnie revenait en disant :

— Monsieur Mortimer n’a pas eu de mal ; il veut vous voir, Lady McStainer, et se faire raconter tout ce qui s’est passé.

— Monsieur, dit Lady McStainer, en s’adressant à Pierre, donnez-moi votre bras, que je me rende à ma chaise.

Pierre fit ce qu’on lui demandait, mais comme la pauvre vieille avançait bien difficilement, il la prit dans ses bras et la plaça dans sa chaise à roulettes.

— Merci, monsieur, merci. Maintenant rendez-moi un autre service.

— Volontiers, madame

— Poussez la chaise devant vous.

— Par ici, fit Minnie.

Ils se mettaient en marche, quand Lady McStainer les arrêta :