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vieille dame a été prise d’un accès de fou rire, elle a failli en crever. Et pourtant, je ne vois rien de ridicule dans le métier d’accordeur de pianos. La chose était d’autant plus plausible que Mortimer — c’est Berthe qui me l’a dit — à quatre ou cinq grands pianos dans le château.

— Nous allons voir ça, dit Ascot.

— Oui, reprit Polson, il est temps que nous visitions la maison ; je crois que nous avons tort de nous reposer avant d’avoir fini complètement notre besogne.

— C’est vrai, répondit Ascot. Dites donc, Natsé, vous savez, n’est-ce-pas, où se trouve le plan de la grotte d’Halscopje ?

— J’en suis sûr comme de ma mort. J’ai entendu Miss Berthe dire à Dolbret : « Mon oncle m’a montré du doigt la case où se trouve le plan ; il se trouve dans la première case à gauche, deuxième rangée ». Et cela est dans le cabinet de travail de Walter Mortimer.

— Eh ! bien, allons-y.

— Oui, dépêchons-nous dit Polson, Natsé finira de nous raconter ça, une fois que nous serons hors d’ici. Nous avons déjà perdu trop de temps à flâner dans la ville ; nous aurions dû venir ici tout de suite en arrivant, à midi.

Ils se levèrent tous quatre, sortirent de la salle à manger et se trouvèrent dans un long corridor éclairé par deux lustres.

— S’il y avait moyen de voler le château, dit Bilman, ce serait une belle prise ; c’est tout simplement une merveille de luxe.

— Écoutez, fit Natsé en les arrêtant d’un geste, j’entends des plaintes.