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ment, répondit la jolie nonne avec l’accent du plus pur cockney.

— Je le regrette, car j’ai à lui parler immédiatement pour une affaire très importante et qui ne peut se remettre.

— Il vous faudra attendre.

— Au fait, madame, c’est plutôt un renseignement que je voulais demander à madame la provinciale ; peut-être pourriez vous me le donner vous-même.

— Si je puis vous être utile ?

— Voici : vous avez ici une pensionnaire à laquelle je m’intéresse et que je désire voir.

— Nous n’avons qu’une pensionnaire et encore ne doit-elle pas rester longtemps avec nous ; est-ce de mademoiselle Mortimer que vous voulez parler ?

— Oui, et ce que vous venez de me dire me fait désirer encore plus ardemment de la voir. En effet, vous dites qu’elle doit rester ici très peu de temps ?

— Mais oui, si je ne me trompe, elle partira dans deux ou trois jours.

— Alors, madame, au nom de ses plus chers intérêts, je vous supplie de la prévenir que je désire la voir.

— Mais, monsieur, avant tout, faut-il que je sache qui vous êtes ; vous semblez être étranger au pays, et…

— Voici, reprit l’étranger, en lui tendant un morceau de papier sur lequel il écrivit quelques mots au crayon, remettez-lui ceci, je vais attendre la réponse.

Elle prit le papier et y lut :

« Il faut que je vous voie immédiatement.

Pierre Dolbret. »