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temps, et pourvu qu’ils n’aient pas vent de notre projet, nous arriverons bons premiers chez Walter Mortimer.

— Pourvu, comme vous dites, reprit Wigelius, qu’ils ne sachent pas notre intention. C’est là l’important. En arrivant à Durban, s’ils nous voient débarquer et ne plus reparaître, ils vont certainement se mettre à nos trousses.

— Nous allons les dépister. Nous allons d’abord leur donner le change sur nos intention. À Durban, au lieu de débarquer tout de suite, nous resterons une journée à bord ; durant ce temps, nous ne paraîtrons que pour les repas. Vers dix heures du soir, une fois tout le monde couché, nous débarquerons et, en supposant même que Horner s’aperçoive de notre disparition, nous aurons toujours la nuit entière d’avance, peut-être toute la journée du lendemain.

— Votre plan est parfait, dit Stenson.

— Et puis, reprit Wigelius, vous renonçez à parler de cette affaire au capitaine ?

— Qu’en pense mademoiselle Berthe, dit Dolbret.

— Je pense comme vous, que vous perdriez votre temps à dénoncer Horner et ses complices. En outre, il est important que le petit trésor soit enlevé de la grotte aussitôt que possible, car si le capitaine prenait des mesures pour faire arrêter les cinq copains, il y en aurait toujours deux, trois même, qui s’échapperaient et contre lesquels vous auriez à lutter. Sachant que vous les auriez dénoncés, ils sauraient aussi que vous connaissez mon oncle et que vous avez déjoué leurs plans ; peut-être compromettriez-vous ainsi le succès de