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— Mais, dit Wigelius, la première lettre devait contenir la carte, elle aussi ?

— Je n’y comprends rien, dit Berthe.

— Il est certain, dit à son tour Dolbret, que Horner n’a pas la carte. Je l’ai moi-même entendu dire qu’il fallait aller la chercher à Lourenço, chez Walter Mortimer, et se la procurer à tout prix, même au prix de la mort de Mortimer.

— En effet, dit Stenson.

— Remarquez aussi que la lettre dont Miss Berthe a pris une copie est datée du 10 mai 1897, tandis que ce n’est qu’en 1898 que Walter Mortimer en a parlé à Miss Berthe…

— En décembre 1898, dit Miss Mortimer.

— Il y a donc un intervalle de près de vingt mois entre la première lettre et ce qui doit être la seconde.

— Vous avez raison ; Aresberg ne recevant pas de réponse, ou plutôt ayant été informé par ses courriers que la lettre avait été volée, en aura envoyé une autre.

— C’est probable, dit Berthe, car enfin, mon oncle connaissait, en 1898, l’existence des deux trésors. Mais continuez, monsieur Dolbret.

Pierre reprit :

— En arrivant à Durban, il va nous falloir prendre la route de terre pour Lourenço-Marquès.

— Le paquebot arrivera avant vous.

— Pardon, il fait une escale de trois jours à Durban ; pendant ces trois jours, nous avons le temps de faire le tour par Prétoria. D’ailleurs, de Durban à Lourenço-Marquès, la route est tellement peu sûre que le paquebot ne fera guère plus de cinq nœuds par jours. Tout cela nous donne du