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s’étaient connus et comment ils avaient surpris le secret de la lettre adressée au Portugais par le docteur Aresberg. Il sera suffisamment renseigné quand il saura la jeunesse orageuse de Thomas Polson, de Charles Bilman et de Daniel Horner, leur rencontre au Klondyke avec Elijah Ascot, vers mil huit cent quatre-vingt-dix ; puis leur cinq années d’entreprises véreuses, leurs démêlés avec la justice de leur pays d’origine — le Haut-Canada —, leur fuite aux États-Unis où ils avaient connu Natsé, et leur émigration en Afrique-sud. Il comprendra les dangers qui menaçaient Berthe Mortimer quand nous lui aurons dit qu’Ascot, devenu employé des douanes à Lourenço-Marquès, s’était mis en relations avec un certain John Walter Mortimer, qu’il l’avait aidé à faire entrer des munitions et des armes en contrebande sur le territoire portugais et ensuite sur le territoire transvaalien ; qu’il avait surpris le secret du trésor d’Halscopje en lisant, dans le bureau de Mortimer, une lettre où le docteur Aresberg lui annonçait l’arrivée de courriers porteurs d’un plan qui permettait de trouver facilement la cachette ; qu’il avait, avec le concours des trois autres aventuriers, attaqué les courriers d’Aresberg, que ses compagnons étaient restés sur le terrain, gravement blessés, que lui avait pu s’enfuir après s’être emparé de la fameuse lettre et n’avait pu les rejoindre qu’après plusieurs années d’une vie errante et incertaine. Comme nous l’avons vu, c’était à Québec que Polson avait rencontré Ascot. Après le coup de la lettre, Ascot était revenu en Amérique pour échapper aux poursuites et, de Toronto, où du reste il avait subi trois années d’incarcération, il avait communiqué avec ses amis et ils avaient re-