Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 109 —

— Dis, dis.

— Ça me coûte, comme de raison, on ne dit pas ces choses-là, comme ça, en pleine face.

— Tu veux dire que je suis fou ?

— Non, non, pas fou, mais il me semble que vous avez oublié de lire la lettre de recommandation du curé de chez nous.

— Ah ! oui, la fameuse lettre ; j’aurais dû la lire, il y a un mois. Sois sans crainte, mon cher José, je ne suis ni fou ni ivre. Si je veux te faire marcher comme une mouche au plafond, c’est que cela est nécessaire, et si tu ne peux pas le faire, il faut que tu m’aides à trouver quelque chose qui le remplace.

— Et pourquoi, sauf le respect que je vous dois ?

— Regarde bien au plafond, à la rencontre du plafond et de la cloison qui sépare cette cabine-ci de la cabine voisine, de la cabine de droite.

— Bon, i’y suis.

— Tu ne vois rien ?

— Non, je ne vois que la cloison et le plafond.

— Tu ne vois pas autre chose ?

— Non, ma parole.

— Si tu ne vois rien, tu es aveugle.

— Enfin, docteur, puisque je ne vois rien, dites-moi ce qu’il y a, peut-être que, de cette façon-là…

— Il y a, José, que, par l’espace entre le plafond et l’extrémité de la cloison, on peut voir dans la cabine voisine, et la cabine voisine, tu dois le savoir, puisque c’est toi qui me l’as dit, c’est celle du Dean. Comprends-tu ?

— Je crois bien que je comprends. Alors, il