Page:Morelles - Les diamants de Kruger, 1906.djvu/105

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 105 —

— Oui, à moins que tu ne parles comme tu as l’habitude de le faire, à tue-tête.

— Soyez sans inquiétude, docteur, depuis que je suis dans les secrets, je parle tout bas.

— Allons, tant mieux, c’est une amélioration qui en vaut la peine. Tu arrives à propos. D’abord, dis-moi bien clairement ce que t’a dit l’Italien.

— Monsieur Frascani ?

— C’est son nom ?

— Oui, Frascani, c’est son nom. Je vais essayer de vous raconter ça de mon mieux. Il ne faut pas que vous soyez particulier sur les noms, j’ai toujours eu de la peine à m’en souvenir.

— Essaie, toujours.

José relata le plus fidèlement possible sa conversation avec Frascani. L’incident du poignard amusa énormément Dolbret.

— Ma foi, dit-il, je n’aurais jamais cru ça de toi. Sais-tu que sa Majesté a fait une grande perte en ne te gardant pas dans les rangs.

À son tour il lui dit les paroles de Stenson. José était découragé : lui aussi, les millions l’avaient enthousiasmé, et tout allait si bien ! En finissant Pierre ajouta :

— Maintenant, mon cher José, monsieur Stenson m’offre de représenter sa maison à Durban ; si tu veux rester avec moi, je te prends à mon service.

— Je veux bien, ce sera toujours mieux que rien.

— Merci du compliment. Tout de même, tu sais, je n’abandonne pas mon idée de découvrir ce Dean.

— Ah ! j’en suis.