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est sec, la cloche est plus solide qu’auparavant.

Êtêter. — C’est couper la tête d’une plante avec les ongles ou avec un instrument tranchant. En culture maraîchère, on n’étête guère que les melons, les concombres et les tomates. On étête les melons quand ils ont deux feuilles, les concombres quand ils en ont de deux à quatre, et les tomates quand les plantes ont environ 1 mètre de hauteur. Il y a quelques vieux jardiniers qui désignent encore l’étêtage des melons par le mot impropre châtrer.

Frapper. — Quand un melon est près de mûrir, on s’en aperçoit en ce qu’il change de nuance ; sa couleur devient plus pâle, sa queue se cerne ; alors il est frappé et bon à cueillir ; quelques jours après, il sera bon à être mangé. Ce changement, arrivant du jour au lendemain, du matin à midi, est regardé comme arrivant subitement, ou comme frappant le melon à l’improviste.

Fumer. — C’est enterrer du fumier dans la couche supérieure de la terre pour lui donner la fertilité qu’elle n’a pas ou pour augmenter celle qu’elle a déjà. Ce moyen, nous l’employons, s’il est nécessaire, quand nous voulons établir une culture maraîchère dans une terre nui n’a jamais été cultivée de cette manière ; mais, une fois amenée à l’état qui convient à nos cultures, nous n’y enterrons plus de fumier ; les débris de nos couches suffisent pour entretenir la fertilité qui nous est nécessaire.

Fumier neuf. — Les maraîchers de Paris n’em-