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Cette opération finie, on prend une fourche à trois dents pour égaliser la terre et briser les mottes de l’ados ; on y passe le râteau pour lui donner une surface bien unie avec la pente convenable au midi ; ensuite on étend, sur toute la surface, un lit de terreau fin, de l’épaisseur de 5 centimètres ; on plombe ce terreau avec le bordoir ou une pelle, et l’ados est fini, il n’y a plus qu’à le planter.

Mais nous faisons presque toujours plusieurs ados les uns devant les autres, et, s’ils étaient près, ils se nuiraient en ce que le côté haut de l’un porterait son ombre sur le côté bas de celui qui serait derrière, et les plantes en souffriraient, il est donc nécessaire de laisser un sentier large de 96 centimètres (3 pieds) entre chaque ados.

Amender (rendre meilleur). — Quoique ce mot n’exclue aucun des moyens qui peuvent rendre meilleur, les cultivateurs l’emploient pour rendre la terre meilleure sans y mettre d’engrais. Ainsi on améliore le sable en y mélangeant une terre argileuse ; on améliore l’argile en la mélangeant avec du sable ; on rend fertile une terre sèche en l’humectant convenablement, et une terre trop humide en la desséchant jusqu’à un certain point. Enfin il y a des terres qui ne sont stériles que par leur imperméabilité ; on les amende en les divisant par des labours et en exposant toutes leurs parties aux influences atmosphériques.

Arroser. — En culture maraîchère, aucune plante ne peut se passer d’arrosement, parce qu’il