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Les femmes sont plus adroites que les hommes pour monter avec goût la marchandise sur une hotte ; aussi ce sont presque toujours elles qui font ce travail. Une hotte coûte de 2 fr. à 2 fr. 50 c. ; terme moyen 2 fr. 25 c.

Hottriau. — Ce mot, qui semble un diminutif de hotte et devoir signifier une petite hotte, désigne, au contraire, une hotte deux ou trois fois plus grande que les autres. Le hottriau est fait de petit bois et d’osier, comme les hottes ordinaires, et se porte de même sur le dos au moyen de deux bretelles ; par son moyen, un homme porte un volume considérable de fumier au moment de faire les couches, et passe où l’on ne pourrait passer avec une brouette : il sert à porter du terreau sur les couches, sur les planches ; il sert pour emporter le vieux fumier des tranchées ; enfin le hottriau est un meuble très-utile dans un marais : il coûte 5 ou 6 fr. ; terme moyen. 5 fr. 50 c.

Manège. — On appelle ainsi, dans les jardins, un appareil en forte charpente, servant à tirer l’eau d’un puits au moyen d’un cheval. Il y a des manèges plus ou moins compliqués, en raison des fortunes et des besoins. Voici une description abrégée de ceux qui sont d’un prix intermédiaire. Aux deux côtés opposés de la margelle d’un puits, on plante et on scelle debout, à 2 mètres au moins de distance l’un de l’autre et solidement, deux forts morceaux de bois équarris, hauts d’environ 3 mètres sur 22 centimètres d’équarrissage : on les joint au som-