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chaque année, et que l’eau avec laquelle nous arrosons nos couches traverse le fumier et en entraîne les parties fertilisantes dans la terre ; enfin parce que nos melons en tranchées se font dans des fosses remplies de fumier qui communique une partie de sa fertilité à la terre, et qu’ensuite, quand nous retirons ce fumier des fosses ou tranchées, il en reste toujours une partie plus ou moins décomposée qui engraisse naturellement la terre et la met dans l’état de fertilité le plus convenable à la culture maraîchère : aussi ceux d’entre nous qui font beaucoup de primeurs vendent, chaque année, une partie de leur terreau de couches et n’achètent jamais d’engrais d’aucune espèce.

Ou désirerait peut-être nous voir traiter ici de ce que coûte l’entretien de l’hectare de terrain en culture de pleine terre, en culture forcée ; ce que cette culture rapporte de bénéfice en un an ; que nous indiquassions ce que coûte la production de chaque légume et le prix de sa vente, et que nous formassions un tableau du coût et du profit de la culture de tous ces objets. Sans doute tous ces détails seraient nécessaires à une bonne statistique ; mais pour les obtenir il faudrait d’abord que la dépense et le profit fussent toujours invariables, ce qui n’a pas lieu ; puis fouiller dans les secrets de nos confrères, ce que nous ne nous permettrons jamais.

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