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cupent beaucoup plus de chevaux qu’autrefois : les 1,800 maraîchers existants dans la nouvelle enceinte de Paris possèdent au moins 1,700 chevaux, qui dépensent, en moyenne, pour leur nourriture, chacun 2 fr. 50 par jour. De ces 1,700 chevaux, 1,300 sont conservés toute l’année et 400 sont vendus à l’entrée de l’hiver, quand on n’en a plus besoin pour tirer de l’eau. Les 1,300 chevaux dont les maraîchers ne peuvent se passer coûtent d’achat de 500 à 800 fr., ou, terme moyen, 650 fr. chaque. Ces chevaux sont employés à mener les légumes à la halle, de grand matin, et, en revenant, ils ramènent une voiture de fumier : quelquefois ils retournent en chercher plusieurs voitures dans la même journée ; et, dans l’été, ils sont occupés, plusieurs heures par jour, à tirer de l’eau au puits, au moyen d’un manège ou d’une pompe à engrenage, dont nous donnerons les descriptions plus tard ; mais nous dirons de suite qu’un manège et ses accessoires coûtent de 4 à 500 fr. Quant aux pompes à engrenage, il n’y en a encore qu’un petit nombre d’établies dans les jardins des maraîchers de Paris, et leur prix varie en raison de leur perfection, de leur complication et de la profondeur des puits. Pour un puits de 10 mètres de profondeur, une pompe à engrenage coûte de 1,500 à 1,600 fr. ; mais il y en a qui coûtent jusqu’à 2,600 fr.

Les 400 chevaux dont nous avons parlé plus haut sont d’une moindre valeur que les autres,