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tique un second marcottage 65 centimètres plus loin, même un troisième, à mesure que la lige s’allonge. Quand un fruit est noué et qu’il continue de grossir, on juge qu’il tiendra, et, quand il a atteint la grosseur d’une tête d’enfant, on coupe la tête de la branche à deux ou trois feuilles au-dessus du fruit, et, si les arrosements ne manquent pas, on voit le fruit grossir rapidement.

C’est en cultivant de cette manière et ne laissant venir qu’un fruit sur chaque plante, que nous obtenons des potirons du poids de 100 kilogrammes et plus.

Nous devons dire cependant que tous les jardiniers ne procèdent pas de cette manière : il y en a qui laissent venir deux fruits sur le même pied, en lui conservant deux branches ; d’autres ne pratiquent pas le marcottage ; d’autres enfin ne suppriment aucune branche, et ils obtiennent davantage de fruits, mais moins gros. Les potirons se conservent jusqu’en janvier et février, dans un endroit sec à l’abri de la gelée.

Le gros potiron dont nous venons de parler a la chair pâle ; il ne brode pas ordinairement. Nous cultivons aussi

1o Le potiron à chair rouge ; il devient moins gros, brode beaucoup, et est meilleur ;

2o Le potiron vert ou d’Espagne, qui est moins gros, très-aplati et d’une excellente qualité : nous le cultivons peu, parce que la plupart des consommateurs n’en connaissent pas les excel-