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potiron s’étendra sur la terre jusqu’à la distance de 4 à 5 mètres dans la direction qu’on lui fera prendre, et cela est suffisant pour placer les trous convenablement : ceci bien compris, on forme une espèce de bassin au milieu de chaque trou, on va à la couche pépinière lever, avec les deux mains, un pied de potiron garni d’une bonne motte, et on vient le planter au milieu du bassin en l’enfonçant jusqu’auprès des cotylédons ; on l’arrose de suite, et si le soleil luit ou s’il fait du vent, on le garantit de l’un et de l’autre avec un peu de litière sèche, pendant trois ou quatre jours, pour aider à la reprise.

On ne coupe pas la tête au potiron, comme on le fait aux melons et concombres ; on le laisse courir sur terre dans la direction qu’on lui a destinée ; mais il faut l’arroser souvent et abondamment. À mesure que la tige s’allonge, elle pousse des ramifications ou petites branches sur les côtés : notre usage est de les supprimer pour que toute la sève passe dans la maîtresse tige ; nous sommes aussi dans l’usage, quand cette maîtresse tige est longue de 2 ou 3 mètres, de la marcotter, afin de multiplier les racines. Ce marcottage consiste à ouvrir une petite fosse oblongue, profonde de 16 centimètres, dans laquelle on fait descendre la partie de la tige où l’on veut que les racines se développent ; on y maintient par un petit crochet en bois s’il est nécessaire, on replace la terre sur la portion de tige qui est dans la fossette et on arrose. On pra-