Page:Moreau, Daverne - Manuel pratique de la culture maraichère de Paris.djvu/260

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Alors on prend ces grosses bottes, on les apporte à la lumière, on divise chacune d’elles en six ou huit autres petites bottes, contenant chacune une centaine de racines et leurs feuilles, et on lie chacune d’un osier : c’est dans cet état qu’on les livre à la consommation, sous le nom de barbe-de-capucin.

Quoiqu’il n’y ait pas de lumière et que très-peu d’air dans la cave, toutes les feuilles de la chicorée se penchent cependant vers l’endroit où il y a le plus d’air ; c’est pourquoi toutes ces feuilles s’inclinent du même côté, inclinaison que leur conservent les personnes qui les mettent en petites bottes, dans le dessein de les rendre plus agréables à la vue.

Il y a plusieurs manières de faire blanchir la chicorée, mais celle-ci est la plus générale, la plus simple, la plus sûre quand on en fait autant que les cultivateurs qui fournissent de la barbe-de capucin sur les marchés de la capitale, depuis la fin d’octobre jusqu’à la fin de janvier, époque où la laitue pommée la remplace.

CHICORÉE SCAROLE BOUCLÉE OU À FEUILLES RONDES.

En jardinage, cette plante s’appelle simplement scarole ; mais nous devons la ranger ici avec les chicorées, puisqu’elle en a les caractères. Il y a