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dit vite à la haute température de la couche, et, douze jours après que la graine est semée, le plant est assez fort pour être repiqué. Cette époque a dû être prévue, et on a dû monter une couche pépinière chargée de 10 centimètres de terreau et recouverte de châssis ; on plombe le terreau et on y repique, avec le doigt, le jeune plant de chicorée, tandis qu’elle est bien chaude, à raison de trois cent cinquante à quatre cents plants par panneau, en ayant soin que le rang de devant soit à 16 centimètres du bois du coffre : à mesure que l’on repique, on replace le châssis et on le couvre d’un paillasson, et ainsi de suite, jusqu’à ce que tout le repiquage soit fait ; le surlendemain, on peut rendre la lumière au plant, en continuant de le couvrir le soir et de le garantir du froid : quand le plant est bien repris et qu’on le voit pousser, on lui donne de l’air dans le jour toutes les fois que le temps le permet.

Au bout d’environ trente jours que le plant est repiqué, il faut penser à le planter en place ; alors on fait des couches de printemps, que l’on charge de 14 à 18 centimètres de terreau et que l’on couvre de châssis, et on y plante la chicorée à raison de trente-six à quarante plants par panneau. Nous devons faire ici une observation : quand on va à la couche pépinière pour prendre le plant, il ne faut pas l’arracher comme des raves, il faut, au contraire, passer la main au-dessous des racines, le soulever, afin qu’il reste entre ses radicelles