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cloche ; c’est le moment de répandre un bon paillis sur la couche et de permettre aux rameaux de s’étendre, en les faisant sortir des cloches et soutenant celles-ci au-dessus des pieds, au moyen de trois crémaillères.

Ces concombres, plantés sur terre échauffée par une couche, poussent plus vigoureusement que ceux plantés précédemment dans le terreau sous châssis ; on leur fait subir seulement deux tailles successives, mais plus longues ; c’est ordinairement au delà de la quatrième feuille qu’on les opère, et on laisse la plante nouer deux fruits en même temps, jusqu’à ce que chaque pied en ait jusqu’à quinze ; pendant ce temps, la saison a permis qu’on enlevât les cloches et a exigé que les concombres fussent arrosés avec soin. Il est sous-entendu qu’il faut toujours bien étendre les rameaux et ôter toutes les feuilles jaunes à mesure qu’on les voit.

Cette plantation peut donner du fruit depuis la dernière quinzaine de juin jusqu’à la fin d’août. Si l’on se trouve à court de fumier, au lieu de planter le concombre sur une couche en tranchée, voici comme on doit faire : on fait des trous ronds ou carrés, de 66 centimètres de diamètre et de 33 de profondeur ; on emplit ces trous de fumier mélangé, bien pressé, on le charge de terre et on plante sur chaque trou un pied de concombre, que l’on traite comme il vient d’être dit.