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descendent en dos de bahut presque à son niveau ; quand cette première couche convexe est faite, on ouvre une seconde tranchée à 66 centimètres de la première, on en divise bien la terre et on la dépose sur la première couche en lui conservant la forme bombée d’un dos de bahut donnée au fumier, et on finit, avec la fourche et le râteau, de lui donner une surface unie sous la forme bombée ; ensuite on place sur l’endroit le plus haut ou sur son milieu une ligne de cloches à 66 centimètres l’une de l’autre, et on laisse la couche s’échauffer ; la seconde tranchée se traite de même, et ainsi de suite jusqu’à la dernière.

Quand on ne craint plus le coup de feu, on plante un pied de melon sous chaque cloche, on l’arrose de suite et on couvre la cloche de litière ou d’un paillasson le jour, pour le garantir du soleil jusqu’à ce qu’il soit repris, ce qui doit arriver après trois ou quatre jours.

Lorsque les branches des melons demandent à sortir des cloches, il faut étendre un bon paillis sur toute l’étendue des couches pour que la terre ne se dessèche pas et que les racines des melons, qui vont bientôt s’étendre près de sa superficie, la trouvent douce et fraîche ; en même temps ou peu de jours après, on labourera les sentiers et on les couvrira aussi d’un bon paillis, parce que les racines des melons, après avoir traversé la terre de leur couche, s’étendent jusque dans les sentiers, et même jusque dans la couche voisine. Les me-