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JANVIER.

C’est à présent l’époque de planter sur couche une très-grande partie du plant de laitue et de romaine, que nous avons conservé avec tant de soin sous cloche sur des ados : il y en aura encore à planter jusqu’au mois de mars ; mais janvier est l’époque où nous commençons nos cultures forcées sous cloche. Dans ce but, nous faisons, dans le courant du mois, un certain nombre de couches d’hiver, c’est-à-dire de la même épaisseur que celles à châssis, mais sur lesquelles nous ne plaçons que trois rangs de cloches (voir la composition de ces couches, chapitre viii) : à mesure qu’on les fait[1], on les charge de terreau qu’on laisse s’échauffer avant de le border, qu’on égalise après en y en ajoutant un peu s’il le faut, afin qu’il y en ait partout 12 ou 15 centimètres d’épaisseur. On place sur ce terreau trois rangs de cloches se touchant presque et en échiquier, afin de perdre moins de place. Si le temps est à la gelée, on peut

  1. Il y a des jardiniers qui laissent 33 centimètres de distance entre chaque couche, ou un sentier de 1 pied de large, et qui ensuite le remplissent avec du fumier neuf ou mélangé, ce qui forme ce qu’on appelle réchaud ; mais les maraîchers, en montant leurs couches, les appuient l’une, contre l’autre, trouvant qu’elles se réchauffent aussi bien de cette manière que par un réchaud.