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sous cloche sans air ; nous la cultivons à froid de la manière suivante :

Dans les premiers jours de septembre, on laboure un petit coin de terre en raison du nombre de cloches que l’on veut y placer ; après avoir passé le râteau sur cette terre labourée, on y étale du terreau de l’épaisseur de 3 centimètres et on le plombe, non avec les pieds, mais avec la pelle ou le bordoir ; ensuite on prend une cloche, on la pose sur le terreau, et, en appuyant un peu sur le sommet de la cloche, le rond de sa base s’imprime sur le terreau ; alors on relève la cloche, on la repose à côté, on obtient une seconde empreinte, et ainsi de suite autant qu’on en a besoin ; alors on sème la graine de laitue petite noire assez dru dans tous les ronds marqués sur le terreau ; on recouvre la graine d’un demi-centimètre de terreau et on place une cloche sur chaque rond ; si le soleil luit fort sur les cloches, on les ombrage avec un paillasson ou mieux avec une litière claire : en peu de jours la graine est levée ; on continue de veiller à ce que le plant ne soit pas brûlé par le soleil, sans cependant lui donner de l’air. Bientôt le plant a deux feuilles outre ses cotylédons, et il ne faut pas tarder à le repiquer. Pour cela on prépare un ados (voyez ce mot, chapitre VIII) ou plusieurs ados à 1 mètre l’un de l’autre et tous inclinés au midi, et, quand ils sont couverts de terreau de l’épaisseur de 3 centimètres et bien plombé, on place sur chaque ados trois rangs de